175 associations de bénévoles en soins palliatifs s’unissent afin de promouvoir l’accompagnement des malades en fin de vie et l’accès élargi aux soins palliatifs, et d’alerter sur les conséquences possibles d’une légalisation de l’euthanasie.Un collectif regroupant plus de 175 associations intervenant dans des unités de soins palliatifs et représentant plusieurs milliers de bénévoles engagés quotidiennement, a cosigné et mis en ligne le 1er novembre un texte intitulé « 12 raisons de dire non à l’euthanasie (et oui aux soins palliatifs) ». Leur campagne s’accompagne de vidéos de bénévoles scandant le refrain : « Nous accompagnons la vie, nous ne donnons pas la mort ».
Cette initiative, sans précédent dans le secteur des soins palliatifs, est portée notamment par Jalmalv, l’UNASP, et l’Alliance « jusqu’au bout accompagner la vie », des fédérations regroupant des associations de bénévoles et a reçu le soutien du Collège des bénévoles de la SFAP (Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs). Son ambition est d’attirer l’attention sur le développement des soins palliatifs afin qu’ils soient enfin accessibles partout et par tous. « Nous n’avons pas l’habitude de faire du bruit ni de signer des pétitions, notre mission se définit plutôt par l’écoute et la discrétion », confie Pierre Vésy, président de l’UNASP, à Aleteia, « mais nous avons voulu montrer notre présence, nous représentons à nous tous plus de 500.000 heures de présence auprès des malades sur une année complète ! »
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Soins palliatifs apportés à tous, formation des soignants, sauvegarde de la dignité de chaque personne quelle que soit sa situation médicale… Les demandes formulées par le collectif sont concrètes. Pierre Vézy souligne également le « devoir de fraternité envers les personnes que la maladie rend vulnérables », ainsi que « la commune humanité » qui nous lie au patient et ce jusqu’à la toute fin de sa vie.
Le collectif se positionne contre une dépénalisation de l’euthanasie, dans la mesure où « légaliser l’euthanasie, c’est inscrire au cœur même de nos sociétés, la transgression de l’interdit de tuer » qui structure pourtant notre civilisation. De plus, dépénaliser l’euthanasie, ce serait obliger chaque famille et chaque patient à l’envisager : « Voulons-nous vraiment, demain, face à une situation de souffrance, nous interroger sur l’opportunité d’en finir, pour nous ou pour nos proches ? », questionne le texte. Sans compter qu’une éventuelle légalisation ne ferait que repousser les limites des dérives vers des pratiques plus extrêmes. « Une fois légalisée l’euthanasie des patients en fin de vie, on en vient à celle des mineurs, puis des personnes atteintes de troubles mentaux », alerte le collectif.
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