Le film américain “Le cœur de l’homme” sera diffusé lors d’une séance unique ce 15 novembre partout en France. Ce documentaire d’Eric Esau aborde l’influence néfaste des déviances sexuelles dans la vie d’hommes et de femmes en lutte avec le péché pour être enfin libérés par le Christ.Comment peut-on imaginer que la perversion puisse s’insinuer si tôt dans le cœur d’un enfant qui, une fois devenu adulte, peine tant à se reconstruire, à se “laver” ? Et pourquoi aller écouter des hommes avouer l’effet destructeur de l’adultère et de la pornographie dans leur vie ? La loi d’amour serait-elle donc réelle ? Poser la question ne tombe pas sous le coup de l’évidence alors que tant de scandales sexuels éclatent et que la pornographie défend ses droits et ses frontières avec autant d’aisance qu’un pays imaginaire se déclarant réel.
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“Là où le péché abonde, la grâce surabonde”
Aujourd’hui, nous découvrons, ou plutôt regardons enfin en face, le nombre d’enfants victimes d’abus, qui deviendront peut-être à leur tour des prédateurs sexuels. Nous vivons de divorces, d’adultères, de droits sur l’enfant à naître et celui désiré, de déviances sexuelles, jusqu’à remettre en jeu l’identité genrée d’un être pour l’écarter encore de sa source. Le monde manque sa cible, pensant qu’il peut se mettre au-dessus de la loi d’amour et que les blessures du cœur et de l’âme, invisibles à l’œil nu, sont sans importance.
Ce n’est pas étonnant, car le mot péché signifie “rater sa cible” (peccare en latin), en plus de l’égarement et l’erreur évoqués par la racine hébraïque hatta’t. Alors qu’il est assez difficile d’envisager la naissance du mal et d’en mesurer les conséquences, se rappeler de cette explication permet de remettre en quelque sorte le mal à sa place. Rater la cible de l’amour en somme, voilà la source. Le cœur de l’homme en rend bien compte. Ce film traite de ce sujet dans toutes ses déviances. À travers des témoignages poignants, des hommes et des femmes de nationalité américaine, couverts de honte, de culpabilité, de plaies, de soif d’aimer et d’être aimé, nous montrent à quel point l’innocence du cœur de l’homme est sacrée. Le corps humain est le temple de l’Esprit saint et quand le lieu intime est touché, sali, détourné, abîmé, trahi, l’effet papillon est assez rapide dans la vie d’une personne.
https://www.youtube.com/watch?v=1-C5JNMEBNU
Dieu veille sur ses enfants
“Où donc aller loin de ton souffle, où m’enfuir loin de ta face ?”, s’interroge une voix d’homme. Ce documentaire de création met en regard les témoignages avec la mise en scène d’un père et son fils, à qui il apprend à jouer du violon. Comme l’enfant prodigue, le fils va s’éloigner, tomber, s’abîmer au contact des tentations puis revenir pour être relevé par l’amour de son père. Campée dans la nature, dans un contexte hors du temps, cette fiction scande les paroles de chrétiens revenus vers le Père. Une plongée dans le cœur de l’homme commence…
Ici, la petite fille d’autrefois parle enfin, à l’aube de sa trentaine, après avoir traversé des tempêtes, des embûches, pour vivre avec la marque de cette agression sexuelle vécue à l’âge de cinq ans par un adolescent de 14 ans, blessée dans sa pureté et dans son rapport aux hommes. Là, un homme d’une cinquantaine d’années évoque avec émotion la séparation d’avec sa femme suite aux aveux de son passé d’enfant, lui qui, à six ans, devenait à son tour un agresseur sexuel dans un pensionnat après avoir été victime.
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Reconnaître les blessures de l’enfance
D’autres se confient courageusement face à la caméra, pour mettre enfin des mots sur ce que l’on nous vend comme des bienfaits de la liberté et qui un jour les a empoisonnés : pornographie, adultère, hypersexualité, perversité sexuelle ou encore homosexualité née d’une agression. Des mots banalisés dont le sens vrai les a un jour enchaînés à leur destruction et étouffés dans la honte. Que restait-il alors? Leur cœur, leur âme, leur soif de beau et de bien qui a permis un chemin vers la libération et la guérison. C’est sans compter la place du pardon et de l’amour dans leur vie, de la suprématie de la loi du cœur sur tout le reste, cette part meurtrie et en souffrance qui cherche à désirer la mort. Découvrir la miséricorde de Dieu et Son amour inconditionnel leur a permis de laisser la grâce travailler au cœur de leur vulnérabilité.
Le regard de Dieu est plus grand que tout, au-delà des péchés des hommes. Mais ce film nous invite surtout à la compassion envers des victimes du mal, qui les a amené au péché, fût-ce nous-même ou quelqu’un que l’on aime. Cheminer vers le pardon est l’une des meilleures sources de guérison. Car le Père des Cieux veut toujours enseigner à jouer du violon à chacun de ses enfants pour le faire participer à la beauté du monde.
Pour découvrir des images du film, cliquez sur le diaporama :
Le cœur de l’homme, réalisé par Eric Esau (2018), avec Robert Fleet, Serena Karnagy, Justin Torrence, Saje Distribution, 72 min