Pesticides, additifs, sucres… On la sait, ils rendent notre alimentation dangereuse. Avec cette prise de conscience, remplir son panier devient un vrai casse-tête. Dans son livre “Et maintenant on mange quoi” Christophe Brusset donne quelques conseils pratiques sur la manière de faire ses courses dans un supermarché pour se nourrir sainement sans faire exploser son ticket de caisse. Sans gluten, sans sucres, sans lactose, sans viande, sans pesticides ou, encore, d’additifs… Difficile de ne pas se sentir complètement perdus ou paranos quand on pousse son caddie dans un supermarché. « Et maintenant on mange quoi ? », c’est la question dans l’air du temps. C’est aussi le titre du livre d’un ancien cadre de l’industrie agroalimentaire, Christophe Brusset. Trois ans après le succès de son premier titre « Vous êtes fous d’avaler ça ! » (Flammarion), l’ancien trader du « food business » signe un nouvel ouvrage percutant et instructif. Révolté par les méthodes de l’industrie alimentaire, convertie au bio, Christophe Brusset rappelle que la malbouffe tue plus que l’alcool et le tabac réunis (selon une étude publiée par la revue scientifique britannique The Lancet » en septembre 2017).
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Alors comment manger serein et sain ? L’enseignement le plus important de ce livre, c’est qu’il faut manger local, de saison, et cuisiner soi-même des plats simples. Éviter autant que possible tout ce qui a été transformé. Traquer sur les étiquettes les additifs, conservateurs ou antioxydants. Et prendre le temps nécessaire pour s’informer. Voici ses conseils pratiques :
Privilégiez les légumes locaux et de saison
Il est essentiel de privilégier les légumes locaux et de saison. Non seulement ils sont moins chers et cueillis plus proches de la maturité, mais ils n’ont pas subi de traitements chimiques pour les aider à supporter la durée du transport. Quant aux légumes venant de l’étranger, certains pays sont plus laxistes que d’autres sur les contrôles des usages et des résidus de pesticides. Selon l’auteur, les taux de contaminations en pesticides, ainsi que les doses associées, sont plus élevés en Espagne et en Afrique du Nord qu’en France et en Italie.
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Avant d’acheter, posez-vous les bonnes questions
Acheter des produits sains, c’est d’abord se poser de bonnes questions. Pour vous aider à vous y retrouver il existe des applications. Leur fonctionnement est simple : il suffit de scanner les codes-barres des produits pour avoir dans l’immédiat les informations. Parmi elles, Open food facts qui répertorie les ingrédients, les allergènes, l’apport nutritionnel et toutes les infos présentes sur les étiquettes des aliments et les décrypte en proposant des liens pour aller plus loin. Ou encore Yuka qui revendique près de 6,7 millions d’utilisateurs. Elle dispense un verdict sans appel : « bon » ou « mauvais » pour la santé. De façon générale, comparez les produits et les prix. Allez dans les réseaux spécialisés, sur Internet, achetez directement chez les producteurs. Considérez que votre meilleure arme est votre sens critique. Exigez des repas bio et composés d’ingrédients locaux et de saison dans les cantines de vos enfants ou dans les restaurants d’entreprise. Soutenez des associations indépendantes — cela en vaut la peine pour votre santé et celle de votre petite famille.
Évitez les labels « hors EU » ou « hors CE »
Tâchez d’éviter les labels “hors EU” ou “hors CE”… Notamment tous les produits préparés ou “transformés en Chine, pays qui ne respecte pas les normes sanitaires en vigueur. La loi oblige les industriels à indiquer le produit d’origine… sauf en cas de mélange. Christophe Brusset nous apprend notamment à bien lire l’étiquette des pots de miel. S’il est écrit : « mélange de miels originaires et non originaires de l’Union européenne », cela signifie qu’il vient de Chine, et qu’il n’a de miel que le nom. En réalité, le consommateur avale des sucres, des colorants, des arômes, des pollens, et peut-être même des antibiotiques de synthèse. Un pot de miel sur trois vendu en grande surface en Europe est frauduleux, révèle l’ouvrage.
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Faites le bon choix des labels “bio”
Pour cuisiner sainement, faites le bon choix des labels “bio”. Les produits bio doivent être fabriqués à partir d’ingrédients issus de l’agriculture et de l’élevage biologiques. Les additifs de synthèse, colorants, arômes artificiels et conservateurs chimiques ne sont pas autorisés. Une petite cinquantaine d’additifs [quasiment tous naturels, ndlr], les moins nocifs, sont autorisés contre plus de 300 employés dans l’industrie classique. Selon l’auteur, certains logos “bio” sont des marques commerciales déguisées. Parmi les labels bio, les plus fiables sont : Écocert, le Label Rouge, les AOP (appellations d’origine protégée) et AOC (appellations d’origine contrôlée), ainsi que Bleu-Blanc-Cœur.
Privilégiez la viande locale européenne
Christophe Brusset nous recommande vivement d’acheter la viande locale européenne. L’Europe interdit l’usage d’hormones de croissance, des promoteurs chimiques de croissance, ainsi que celle de la plupart des OGM (organismes génétiquement modifiés). Elle interdit également la désinfection au chlore des viandes après abattage et découpe. Il faut donc choisir la viande européenne, et si possible bio. Les labels recommandés par Christophe Brusset : Label Rouge, Bleu-Blanc-Coeur ou avec les origines traditionnelles garanties (comme le poulet de Bresse).