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Un petit monastère dans une grande ville

NUNS
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Bérengère Dommaigné - publié le 19/10/18
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Ce dimanche 21 octobre, les petites sœurs de l’Agneau posent à Lyon la première pierre de leur monastère qui va être construit sur la colline de la Croix Rousse. Une installation au cœur d’une grande ville pour accueillir tous les habitants, et offrir une présence lumineuse et concrète dans un monde en quête de sens.C’est à l’heure des vêpres ce dimanche que sera bénie la première pierre du petit monastère des petites sœurs de l’Agneau. Si l’adjectif « petit » a une symbolique pour cet ordre mendiant, il ne correspond en rien au large sourire des quatre petites sœurs, arrivées à Lyon il y a cinq ans, et qui ont monté ce projet de monastère en ville de toutes pièces, uniquement à la faveur de dons, en argent, en matériaux et en coup de main !


DAMIANO,FRIAR
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« Que les gens sachent que Dieu existe »

Les petites sœurs de l’Agneau n’ont pas ménagé leur peine pour monter ce projet qui marque leur implantation définitive dans la grande ville. C’est en 2013 que le Cardinal Barbarin les appelle à Lyon pour qu’elles «promènent leur habit dans les rues de la ville, afin que les gens sachent que Dieu existe ». La Communauté de l’Agneau a été fondée en 1983 et appartient à la famille dominicaine. Présente en Europe et aux Amériques, elle compte aujourd’hui 160 sœurs et une trentaine de petits frères. La particularité de cet ordre est qu’il s’agit d’un ordre mendiant, les petites sœurs ne vivent que de dons, pour se loger comme pour se nourrir. La maison mère en France se trouve à Plavilla dans l’Aude, le français est la langue commune de ces petites sœurs qui viennent du monde entier.

Un ordre mendiant

À Lyon, les petites sœurs Angela, Agnieska, Francesca et Judith, de quatre nationalités différentes, arpentent chaque jour les quartiers pour mendier « quelque chose pour notre repas ». Logées par le diocèse dans une petite maison adjacente à une église de quartier, ces petites sœurs, toutes de bleu vêtues, connaissent à présent bien du monde et des histoires de vie. Leur témoignage de don et de gratuité marque les personnes croisées et les anecdotes sont innombrables. Comme ce squat dans le 9ème arrondissement lyonnais, qui s’appelle « les trois sœurs » depuis leur visite, tag à l’appui !

SQUAT

© TEKOAPHOTOS

Onzième petit monastère

Le diocèse de Lyon met aujourd’hui à leur disposition un terrain sur la colline de la Croix Rousse – la colline qui travaille – pour la construction d’un petit monastère. Ce sera le 11ème dans le monde pour cet ordre. L’idée est d’apporter une présence fraternelle et lumineuse dans les solitudes du monde contemporain. Il comprendra une partie ouverte à l’accueil, une chapelle et une dizaine de cellules autour d’un cloître pour les sœurs sur place ou celles de passage. Les petites sœurs pourront aussi vivre « en grand » leur principe de table ouverte.

Une table toujours ouverte pour vivre ensemble

Chez les petites sœurs, la table est toujours ouverte. « Vient qui veut, la Providence nourrit ! » se réjouit la petite sœur Angela, autrichienne d’1m80 qui nous ouvre la porte de sa petite salle à manger actuelle. « Ce qui est magnifique, c’est que nous ne savons jamais à l’avance, mais à chaque fois, c’est un heureux mélange entre des pauvres, des familles, ou des professionnels en pause déjeuner ! » complète la petite sœur Judith, française qui s’envolera bientôt pour rejoindre d’autres petites sœurs aux États-Unis. Avec la construction du monastère, les petites sœurs de l’Agneau pourront accueillir jusqu’à 50 personnes à leur table ouverte, plus grande et mieux adaptée. Mieux qu’un repas partagé, ces déjeuners permettent la rencontre de l’autre, une belle manière de faire « vivre ensemble » les habitants.

MONASTÈRE

Credit: JFC

Bénédiction et buffet Bocuse

Les fidèles amis, les donateurs mais aussi les voisins du quartier sont attendus nombreux ce dimanche pour la bénédiction de la première pierre du petit monastère. Le témoignage de bienveillance et de fraternité des petites sœurs de l’Agneau ne laisse personne indifférent. Pas plus que le buffet offert par l’institut Paul Bocuse, grâce à son directeur que les petites sœurs ont providentiellement croisé, il y a quelques semaines, lors d’une de leurs tournées !

Pour découvrir notre sélection des plus belles abbayes de France, cliquez sur la première image :

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