Dans plusieurs communes de France une heureuse initiative visant à améliorer les relations inter-générationnelles fait école.Quel est le point commun entre Bioule (Tarn-et-Garonne), Noaillan (Gironde), Ambert (Puy-de-Dôme) ou encore Marquette (Nord) ? Ces communes ont mis en place dans leurs écoles une cantine inter-générationnelle rassemblant juniors et seniors lors de la “pause méridienne”. Une initiative fort appréciée par les deux générations et qui porte probablement plus de fruits que les sempiternelles réflexions sur les liaisons froides ou chaudes ou encore sur la présence de tel ou tel ingrédient au menu. Ces initiatives qui fleurissent depuis quelques années améliorent autrement la qualité des repas servis à l’école, en misant sur la cantine comme lieu d’échanges entre les générations.
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Portés par plusieurs équipes municipales, ces projets se veulent créateur de lien social, notamment pour les personnes âgées qui sont nombreuses à souffrir de l’isolement. Mais les écoliers en profitent aussi : l’incontournable déjeuner à la cantine devient un moment de convivialité “entre midi et deux” où ils peuvent s’enrichir des anecdotes et de la bienveillance des aînés qui partagent leur table et leur repas. Le maire de Bioule, pionnier de la cantine inter-générationnelle qu’il a instaurée en 2011, a reçu plusieurs appels d’autres communes désireuses d’en savoir davantage sur l’organisation d’un tel projet et ses éventuelles contraintes. Apparemment fructueuses, ces expériences pourraient être généralisées ? Si elles n’ont pour l’instant pas été imitées dans des grands villes, où les difficultés d’organisation seraient sans doute plus importantes, elles seraient pourtant bienvenues : plus de la moitié des personnes seules de plus 60 ans vivent dans un grand pôle urbain selon l’Insee.