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Comment distinguer l’essentiel de l’important ?

zamyślona kobieta w biurze stoi przed oknem i patrzy przed siebie
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Pierre d’Elbée - publié le 15/09/18 - mis à jour le 25/05/23
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Hiérarchiser ses priorités, c’est d’abord s’interroger sur les buts fondamentaux de son action.

Comment hiérarchiser ses priorités ? "Ce qui est important est rarement urgent et ce qui est urgent rarement important". La formule est du général Eisenhower, devenu président des États-Unis. Tout le monde ou presque connaît sa matrice éponyme pour prioriser ses activités :

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J’ai toujours fortement ressenti les limites de cette grille d’analyse. Combien d’entre nous mettons dans la case "ÉLIMINER (on dit parfois « DIFFÉRER ») les activités pourtant essentielles « pour soi » ? Il va sans dire qu’il existe des périodes où l’on ne peut généralement pas faire autrement, lors d’un démarrage de projet, d’une résolution de crises, etc. Mais en situation habituelle, pourquoi sacrifier durablement ce qui constitue notre essentiel ?

Le sacré de nos vies

J’appelle « Essentiel » ce qui touche à nos buts personnels fondamentaux, et « Important/Urgent » ce qui porte sur les moyens de les réaliser. Même si elle n’est pas toujours facile à repérer, la ligne de partage est réelle : il est important de travailler pour gagner sa vie, de réussir ses projets, il est essentiel que son travail et ses projets ne contredisent pas ses valeurs fondamentales, son cœur de convictions. Mieux encore, quand notre essentiel peut s’exprimer dans notre profession, nous connaissons une forme supérieure d’accomplissement.

Est essentiel ce au nom de quoi nous travaillons, ce qu’on fait, non par intérêt ou efficacité — cela c’est « seulement » important — mais au nom de notre valeur ajoutée humaine, notre « métier d’homme », comme dit élégamment le philosophe suisse Alexandre Jollien. Est essentiel ce qui est sacré dans notre vie, notamment cette présence à soi qui nous assure que nous ne désertons pas notre vie, mais que nous cherchons à en être les acteurs, conscients et responsables. Ressourcement que chacun investit comme il l’entend, et qui lui permet de valider intérieurement la cohérence entre sa vie personnelle et professionnelle.

Sa vraie valeur ajoutée

La question de l’essentiel se pose tout particulièrement en début de carrière, quand on se demande « ce pour quoi on est fait », comment « ce que l’on est » va pouvoir se déployer dans une activité professionnelle.

Elle se pose également tout au long de sa vie professionnelle et particulièrement en situation de renouvellement, quand on a besoin de redécouvrir ce qui constitue sa vraie valeur ajoutée : ce qui nous appartient en propre, ce qui constitue à la fois notre fécondité et notre signature. On a besoin de ces rendez-vous essentiels avec soi-même, sans quoi on risque fort de perdre le sens de ce que l’on fait…

Et chez le leader ?

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Ici se loge une clé pour comprendre le leader. Il est en effet capable de mettre de sa « substance » personnelle dans ses projets. Aligner ce qui est essentiel pour soi avec une activité importante professionnellement : n’est-ce pas là le meilleur moyen d’exercer son leadership et de s’accomplir ? Puiser en soi des valeurs essentielles pour alimenter un projet professionnel, augmente le sens de ce que l’on fait.

Tout le monde n’a pas cette chance, nombreux sont ceux qui préfèrent réserver l’essentiel de leur vie à d’autres domaines que leur travail ; nombreux aussi sont ceux qui pourraient le faire, mais n’osent pas, n’ont jamais essayé. Les leaders sont généralement ceux qui relient leurs projets à ce qui compte vraiment pour eux. Résultat ? Ils gagnent en énergie et rayonnement.

Dix versets bibliques pour avoir de bonnes relations avec ses collègues :

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