Les cerveaux des petits Français resteront-ils obstinément fermés aux sonorités de la langue de Shakespeare ou se laisseront-ils séduire par le chant des écrans ? « That is the question » !Selon la dernière enquête SurveyLang réalisée par la Commission européenne, la France est une mauvaise élève dans l’apprentissage des langues étrangères. Un rapport, tâchant de répertorier les meilleures méthodes de l’enseignement de l’anglais dans les autres pays européens, a été remis mercredi au Ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer. Partant du constat que le cerveau aurait plus de facilité à l’apprentissage d’une langue étrangère avant l’âge de 11 ans, le document préconise de dispenser une partie des cours (mathématiques, histoire, sciences, sport) en anglais, et d’introduire la langue de Shakespeare dès le CP à hauteur de vingt à vingt-cinq minutes par jour. Il pointe également du doigt la nécessité de renforcer la formation des enseignants.
Dans cette perspective d’amélioration du niveau des élèves en langues étrangères, Jean-Michel Blanquer a évoqué lundi matin sur le plateau de RMC et BFMTV la possibilité d’un partenariat avec France Télévision afin de diffuser des dessins animés en version originale. Selon le Ministre, « nous devons […] être capable de proposer une prolongation de la fréquentation par les élèves de la langue au-delà de l’école.» Il donne en exemple les pays scandinaves : « S’ils sont si bons en anglais, c’est aussi parce qu’ils regardent des films en version originale. »
Apprentissage des langues: Blanquer n'exclut pas de demander à France Télévisions de diffuser des programmes en VO pic.twitter.com/VV8Iewm7kf
— BFMTV (@BFMTV) September 10, 2018
Si la clé de la réussite réside, peut-être, dans un poste de télévision, n’imaginons pas non plus que nos chers bambins deviendront bilingues tout en étant bien calés dans leur canapé. Une des parties essentielles à tout mécanisme d’apprentissage est ce que les enseignants nomment la restitution, qui consiste à réutiliser, à bon escient, des connaissances, une fois qu’elles sont acquises. Or cet effort ne peut se faire si l’élève reste dans une attitude passive.
Et vous ? êtes-vous pour ou contre la diffusion de dessins animés en VO ?