Secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein a qualifié de « 11 septembre » de l’Église les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs.Alors que le pape François vient d’annoncer qu’il allait convoquer du 21 au 24 février 2019 tous les présidents de conférences épiscopales du monde entier afin d’évoquer la question des abus sexuels et la protection des mineurs, Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, a déclaré que les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs sont « le 11 septembre » de l’Église.
Lire aussi :
Lettre du pape François sur les abus sexuels : les dix attitudes à adopter
L’archevêque allemand, qui intervenait lors d’un séminaire organisé par la fondation De Gasperi autour du livre Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus : le pari bénédictin, a indiqué qu’avec le rapport du grand jury de Pennsylvanie mettant en cause près de 300 prêtres impliqués dans des cas d’abus sexuels sur mineurs sur une période de 70 ans, « l’Église vit son 11 septembre ». Si contrairement aux attentats aux États-Unis en 2001, « personne n’a encore attaqué l’Église avec des avions », ces faits sont une « nouvelle encore plus terrible ». Tant de victimes ont été « blessées si gravement et mortellement », a déploré le prélat.
Lire aussi :
Comment garder la foi quand l’Église est frappée par de graves scandales ?
Pour l’Église, a expliqué Mgr Gänswein en citant des propos du pape Benoît XVI adressés aux évêques américains en avril 2008, ces abus sont un « comportement gravement immoral », qui est source d’une « immense douleur » et d’une « profonde honte ». Le secrétaire particulier de l’ancien pape a également repris les mots de ce dernier, prononcés dans l’avion de retour du Portugal en 2010 : « la plus grande persécution contre l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs, mais naît du péché dans l’Église ».