L’empathie, cette capacité à savoir reconnaître et comprendre les sentiments et les émotions de l’autre, serait-elle la bienvenue dans les écoles de l’Hexagone ? Depuis 1993, le Danemark, bien souvent présenté comme étant le pays le plus heureux du monde, dispense une heure de cours d’empathie par semaine aux élèves de 6 à 16 ans. Inscrit dans le programme officiel de l’éducation nationale danoise, cet enseignement est obligatoire.
Loin du cours magistral, il s’agit plutôt d’un atelier. Les élèves sont invités à prendre la parole, à s’écouter mutuellement et à échanger. Par exemple, ils peuvent être amenés à trouver ensemble la solution à un problème. Une méthode pour les amener à avoir un regard bienveillant les uns sur les autres et à prendre en compte l'énergie de groupe.
Une baisse d'empathie après l'an 2000
Les cours d’empathie serait-il un remède miracle à importer dans nos écoles françaises ? Il existe depuis peu des ateliers facultatifs à l'entraide et à la gentillesse aux Pays-Bas et en Russie. Mais il reste difficile de mesurer l'empathie d'une génération. Sauf aux États-Unis, où une étude menée en 2010 par une université du Michigan a révélé une baisse d’empathie chez les étudiants américains depuis les années 2000. Les collégiens américains des années 2010 seraient en général plus égocentriques et plus narcissiques que leurs homologues des années 1980 et 1990 et ils auraient une empathie d’environ 40% inférieure à la leur.