Toute la Bible peut se résumer à l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes. Jacques Gauthier vous propose une étude sur ce thème récurrent dans les Saintes Écritures.L’alliance est le thème clé qui traverse toute la Bible. On parle d’ailleurs de l’Ancien et du Nouveau Testament comme de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance. Une alliance indique une union ou un contrat entre deux personnes, deux familles, deux peuples. C’est une promesse de fidélité, un traité pour les générations à venir. Elle est souvent symbolisée par une arche, un arc-en-ciel, un anneau. Il est intéressant de constater que les époux portent l’anneau à l’annulaire gauche, comme une alliance nouée au cœur, symbole du don et de l’engagement.
L’Ancienne Alliance
Dieu utilise cette symbolique forte de l’alliance pour parler de l’amour qu’il porte envers son peuple. Ce pacte entre lui et Adam est renouvelé avec Noé et à ses fils : « Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous, avec votre descendance après vous […] Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. » (Genèse 9, 9.13). Cette alliance se renouvelle avec Abraham et ses descendants puis avec le peuple hébreu, par l’intermédiaire de Moïse, sur le Sinaï, où il reçoit le Décalogue (Exode 24, 3-8).
L’Alliance évoque cet échange entre le Créateur et sa créature. C’est lui qui prend l’initiative du dialogue en appelant et en scellant une alliance éternelle avec la descendance d’Abraham. Il communique son alliance en choisissant les prophètes, le peuple Israël, Jérusalem et son temple. Il se complaît chez les fidèles qui vivent sa parole, à l’image du serviteur qui se charge des fautes des nations pour leur apporter la paix (Isaïe 53, 11-12).
Cette figure du serviteur souffrant annonce la nouvelle alliance qui sera scellée dans le sang du Christ. Ce que le Seigneur annonçait au prophète Jérémie se réalise en son Verbe fait chair, né de la Vierge Marie : « Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur » (Jérémie 31, 33).