Ce monastère franciscain, situé au bord du Jourdain, lieu de pèlerinage pour tous ceux qui voulaient commémorer le Baptême du Seigneur, était abandonné depuis 1968 à cause du conflit israélo-palestinien. Mais, grâce à l’organisation Halo Trust, il pourrait revivre dans les prochains mois.Un champs de mines de 55 hectares autour d’un des lieux probables du Baptême de Jésus. Telle était, jusqu’à récemment, la situation de ce monastère Saint-Jean-Baptiste abandonné depuis 1968, situé à Kasser el Yahoud, près du Jourdain. Les frères avaient du abandonner le lieu, à cause des mines qui infestaient le terrain autour de leur monastère, suite au conflit entre Israël et la Jordanie.
Mais en juillet dernier, l’organisation Halo Trust, spécialisée dans le déminage des anciennes zones de guerre dans les lieux chrétiens, a déclaré après une longue intervention sur le site que la zone était “sécurisée”. Ce haut lieu de pèlerinage chrétien est donc à nouveau accessible aux visiteurs.
Les Franciscains font le pèlerinage à Kasser el Yahoud au moins depuis le XVIIe siècle. Mais ce n’est qu’en 1932 que la Custodie (sous-province) franciscaine de Terre Sainte a acquis le terrain, et y a fait construire l’église et le monastère en 1956.
Depuis l’évacuation en 1968, le monastère est resté inaccessible pendant des années. Il a fallu attendre la visite de Jean Paul II en 2000 pour que les autorités israéliennes décident de tracer un chemin dans le champ de mines, afin de rendre possible les visites. Mais il était toujours risqué de visiter le monastère, car il restait encore des mines.
D’après certains franciscains qui ont pu retourner dans le monastère, l’état du lieu suggère qu’il avait été abandonné dans l’urgence. “Il semble que les frères ont évacué précipitamment, car même le registre des messes des pèlerins était encore sur la table du réfectoire, avec le stylo encore dedans”, décrit le frère Serguey Loktionov, archiviste de la Custodie franciscaine de Terre Sainte.
Halo Trust travaille au déminage de la rive occidentale du Jourdain depuis janvier 2018. Selon Serguey Loktionov, le déminage serait achevé pour l’Épiphanie de l’année prochaine.