Alors que plus de 70.000 jeunes étaient rassemblés ce dimanche 12 août Place Saint-Pierre pour l’Angélus, le pape François a insisté avec force sur l’importance pour le chrétien de dire « non » au mal et « oui » au bien.Accueilli par des cris de joie et un enthousiasme digne des JMJ, malgré le soleil et une chaleur écrasante, le Saint-Père a développé sa courte catéchèse ce dimanche 12 août lors de l’Angélus à partir des paroles de saint Paul, entendues lors de la seconde lecture de ce dimanche : « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance » (Ep 4, 30). Il est nécessaire de vivre « de manière cohérente et sans hypocrisie » en restant fidèles aux promesses de notre Baptême, celles que nous sommes appelés à renouveler régulièrement (la renonciation au mal et l’adhésion au bien), a rappelé le souverain pontife.
Dire non au mal
Renoncer au mal, a poursuivi François, « c’est dire non ». Non aux tentations, au péché, à la culture de mort qui nous “environne et nous fait miroiter un bonheur fallacieux et illusoire”.
Mais c’est aussi purifier notre cœur de toute « amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté. (…) Ces six vices bouleversent la joie de l’Esprit, empoisonnent le cœur et portent à proférer des insultes contre Dieu et son prochain », a mis en garde le pape.
« Il ne suffit pas de ne pas haïr, nous devons pardonner »
Le Saint-Père a rappelé que le chrétien ne peut se satisfaire de ne pas faire le mal. Il a insisté sur l’importance d’adhérer au bien. “Combien de personnes ne font pas de mal, mais ne font pas de bien non plus, et leurs vies coulent dans l’indifférence, dans l’apathie, dans la tiédeur », a-t-il déploré, retrouvant la vigueur qu’on lui connaît pour dénoncer une attitude contraire à l’Évangile, contraire même à la nature passionnée et courageuse des jeunes.
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« Il est bien de ne pas faire le mal, mais il est mal de ne pas faire le bien », a t-il affirmé, en faisant répéter cette phrase par les jeunes à plusieurs reprises. Une phrase que l’on attribue au saint chilien Albert Hurtado.
« Il ne suffit pas de ne pas haïr, nous devons pardonner ; il ne suffit pas de ne pas être rancunier, nous devons prier pour nos ennemis ; il ne suffit pas de ne pas être une cause de divisions, nous devons apporter la paix là où elle n’existe pas ; il ne suffit pas de ne pas dire du mal des autres, nous devons interrompre quelqu’un qui parle mal quand nous l’entendons. Si nous ne nous opposons pas au mal, nous le nourrissons tacitement », a encore souligné le Pape.
Oser s’engager
Telle est l’invitation lancée par le successeur de Pierre, à deux mois du synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, qui se tiendra à Rome du 3 au 28 octobre prochains. C’est la première fois que les jeunes seront au cœur d’un synode. Comme le voulait le souverain pontife, les pères synodaux vont travailler sur un document préalablement élaboré par les jeunes lors du pré-synode qui s’est tenu au Vatican en mars dernier, l’Instrumentum Laboris (l’outil de travail, ndlr). Parmi les attentes fortement exprimées par les jeunes : l’art de l’accompagnement spirituel, l’appel des prophètes ou encore le goût de la belle liturgie.
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