Mardi 7 août, les évêques du Cameroun ont demandé une enquête à la suite du meurtre de l’abbé Alexandre Sob à Muyuka, dans le sud-ouest du Cameroun.
« Nous appelons les autorités compétentes à mener des enquêtes afin que les auteurs de ce crime abominable puissent être amenés à répondre de leurs actes devant l’autorité compétente » a déclaré la Conférence des évêques du Cameroun, réunie à Yaoundé, ce 7 août.
Le 20 juillet dernier, l’abbé Alexandre Sob avait été tué par balles dans des circonstances mystérieuses. Il était curé de Bomaka, un quartier de Buea, la capitale de la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun. Son corps avait été retrouvé mutilé.
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Les tensions sont toujours vives entre les autorités camerounaises et les groupes séparatistes qui se présentant comme les « forces de restauration » d’un État anglophone. Au total, 160.000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, rapporte l’ONU. D’après le centre International Crisis Group (ICG), « au moins 120 » civils et « au moins 43 » membres des forces de sécurité ont été tués depuis fin 2016. Le bilan côté séparatistes est inconnu. Pour l’ICG, l’Église catholique est le seul acteur à même de « promouvoir le dialogue » entre les insurgés et le gouvernement.