Les joueurs de l’équipe de France de football, vainqueurs de la Coupe du monde 2018, pourraient influencer les parents dans le choix du prénom de leur enfant…C’était il y a vingt ans. Ce 12 juillet 1998, devant quelques 80 000 spectateurs rassemblés au stade de France, la France devenait championne du monde de football. Les conséquences de cette victoire furent nombreuses : fierté nationale, reconnaissance internationale… et évolution des prénoms des nouveau-nés ! En effet, alors que seuls 47 petits Zinedine ont vu le jour en 1997, ils étaient 184 en 1998, indique l’Insee. Le prénom Lilian, inspiré par Lilian Thuram, défenseur de l’époque – a connu le même succès. Cette deuxième victoire des Bleus pourrait donc à nouveau influencer les futurs parents dans le choix du prénom de leur bébé.
Des prénoms nouveaux
Les Kylian ou les Antoine ne devraient pas non plus sortir par centaines des maternités. Les “spécialistes” de la cote des prénoms estiment que pour être relié à l’air du temps ou à l’actualité, un prénom doit représenter une sorte de nouveauté ou, à défaut, être peu usité. C’était le cas de Zinedine et Lilian en 1998. Ce pourrait être le cas d’Alphonse (Aerola), qui n’a été donné qu’à 28 petits garçons en 2016, ou de Blaise (Matuidi), donné à seulement 25 enfants à la même période. Si le premier a été discret pendant la compétition, il était le troisième gardien, le second était un des hommes clefs du dispositif mis en place par Didier Deschamps et a été très en vue. De la même façon, on peut tabler sur un regain d’intérêt pour les Florian (Thauvin) et Corentin (Tolisso), peu courants.
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La performance des Bleus ne devrait avoir qu’une influence marginale sur le nombre de petits Raphaël (Varane), Lucas (Hernandez) ou Hugo (Lloris) à naître. Ils sont déjà respectivement deuxième, cinquième et dixième du top des prénoms masculins de 2018. Pour mémoire, ces trois prénoms représentent à eux-seuls plus de 4 000 naissances par an. Les parents plébiscitent également déjà les prénoms Paul, Antoine, Thomas, Kylian, ce qui ne favorisera pas leur essor outre mesure.
Un effet de mode temporaire ?
Si les prénoms des joueurs français sont jugés trop banals, certains fans se tourneront peut-être vers leur nom de famille. Il n’est pas à exclure de voir naître des petits Lloris, du nom du capitaine de l’équipe, des Mbappé, des Pogba, des Kanté… Ou alors les parents accoleront les prénoms de deux joueurs, comme le signale une internaute sur Twitter.
https://twitter.com/mariemelbt/status/1018751393568575490?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1018751393568575490&ref_url=http%3A%2F%2Fmadame.lefigaro.fr%2Fsociete%2Fles-enfants-de-2018-vont-ils-tous-sappeler-kylian-antoine-ou-paul-joueur-football-coupe-du-monde-200718-149842
Donner les noms ou prénoms des Bleus restera-t-il un effet de mode éphémère ? Pas si sûr, si on regarde la courbe des Zinedine et des Lilian. Pendant une décennie, ces prénoms ont régulièrement été déclarés à l’état civil. Attendons-nous donc à revivre les rebondissements de la Coupe du Monde jusqu’en… 2028.
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Et leurs saints patrons ?
En admettant que ces nouvelles tendances de prénoms traversent la France, pas de panique ! Ces enfants de la Coupe du monde auront pour la plupart un saint patron qui pourra les guider. Les plus connus sont saint Paul, le saint Apôtre, saint Raphaël Archange, Saint Antoine de Padoue ou encore saint Thomas, disciple de Jésus. Mais il y a également saint Alphonse-Marie de Liguori, docteur de l’Église, saint Corentin, évêque de Quimper, saint Florian, saint Benjamin et saint Blaise de Sébaste, martyrs de la foi. Les Hugo se mettront quant à eux sous la protection de saint Hugues, évêque de Grenoble, les Lucas sous celle de saint Luc Évangéliste et les Kylian sous saint Kilien, évêque et martyr en Thuringe. Les petits Djibril, signifiant Gabriel, auront comme patron saint Gabriel Archange.