Il va enfin réaliser son rêve de reconversion. Retraité des pistes d’athlétisme depuis un an, l’octuple champion olympique jamaïcain, Usain Bolt, doit s’engager dans les heures qui viennent avec les Central Coast Mariners, un club de foot de première division australienne. Il devrait d’abord signer pour six mois d’essai. À l’issue de cette période probatoire, et si son intégration au sein de l’effectif évolue favorablement, alors le plus grand athlète de tous les temps pourrait revêtir, pour la première fois en compétition officielle, une tunique de joueur de football professionnel.
Grand amateur de ballon rond, Usain Bolt vient de réaliser plusieurs essais dans différentes formations européennes comme Stromgoest en Norvège, ou le Borussia Dortmund en Allemagne. Deux expériences qui se sont avérées particulièrement utiles à en juger les déclarations de Shaun Mielekamp, président des Central Coast Mariners. « Les retours sont positifs. Il a un très bon pied gauche. À chaque fois qu’il s’entraîne, il s’améliore”, explique-t-il.
Un deuxième prénom en hommage à un pape
Pour ce fervent catholique, cette opportunité de connaître une deuxième carrière de sportif de haut niveau, vaut de l’or. Très croyant, celui dont la maman a donné comme deuxième prénom Leo en hommage au pape Léon Ier, avait l’habitude, du temps où il survolait le sprint mondial, de se signer avant chaque course et de toucher le crucifix autour de son cou.
Né à Trelawny, dans le nord-ouest de la Jamaïque, le sprinteur est accompagné par Dieu depuis son plus jeune âge. C’est sa mère, adventiste du septième jour, qui l’a initiée très tôt. « Elle me lisait la Bible pour m’enseigner la différence entre le bien et le mal, mais elle ne m’a jamais imposé ses convictions (…). Selon elle, quand on fait pression sur les autres pour les convaincre de quelque chose, ils font le contraire”, explique-t-il dans sa biographie parue aux éditions Arthaud.
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“Les valeurs du sport préparent à l’annonce de l’Évangile”
Depuis, Usain Bolt ne s’est jamais détourné de la parole de l’Évangile. « Cette habitude m’est restée et je me suis personnellement tourné vers la religion en grandissant. Principalement parce que j’ai compris que j’avais reçu un formidable don. Ce qui m’a toujours frappé, c’est que Dieu aide toujours les gens qui s’aident eux-mêmes », souligne l’athlète
En plus de ces signes extérieurs de foi, il porte une médaille plus puissante que toutes ses médailles d’or : la Médaille Miraculeuse, diffusée par sainte Catherine Labouré (1806-1876). Ainsi, comme l’a fait remarquer un utilisateur de Reddit, Bolt a donné l’exemple et la Vierge Marie est aujourd’hui la figure la plus priée parmi les coureurs. La Médaille Miraculeuse porte une inscription en français, invoquant l’intercession le la Sainte Vierge : « Ô, Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
“Une puissance supérieure m’avait accordé de rester en vie”
Quelques semaines après être sorti miraculeusement indemne d’un accident de la route sur une autoroute jamaïcaine le 29 avril 2009, c’est au Christ qu’il a pensé. « J’ai pris conscience que quelqu’un m’avait sauvé la vie. Pas le concepteur de mon airbag ou de ma ceinture de sécurité. Non. Une puissance supérieure m’avait accordé de rester en vie. Dieu tout-puissant », se rappelle-t-il.
Sa reconstruction a alors nécessité une période de convalescence, mais elle fut salvatrice. Moins de cinq mois après cet accident survenu sur la chaussée glissante de l’autoroute 2000 de Vineyard Toll, Usain Bolt remportait son premier titre de champion du monde du 100 mètres en réalisant le chrono express de 9 secondes et 58 centièmes, record du monde. La légende Bolt pouvait continuer.