Le cardinal français Jean-Louis Tauran, l’un des Français les plus hauts placés au sein de la Curie romaine, s’est éteint cette nuit à l’âge de 75 ans. Il s’était notamment fait connaître aux yeux du monde le 13 mars 2013 lorsqu’il avait prononcé les fameuses paroles « Habemus papam », annonçant l’élection du pape François.C’est un homme d’une grande valeur qui a rejoint le ciel cette nuit. Gravement atteint de la maladie de Parkinson et récemment hospitalisé aux États-Unis, le cardinal français Jean-Louis Tauran s’est éteint à l’âge de 75 ans. Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux — l’équivalent d’un ministre au sein du gouvernement du Vatican —, le cardinal Tauran était l’un des Français les plus hauts placés au sein de la Curie romaine.
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Diplomate de haute volée, il avait été nommé sous-secrétaire pour les relations avec les États en 1989, un poste équivalent à celui de vice-ministre des Affaires étrangères, Jean-Louis Tauran était un passionné de l’humanité et du monde. Il n’a eu de cesse de créer inlassablement les conditions d’un dialogue apaisé.
Mais le grand public l’a surtout découvert le 13 mars 2013. Ce jour-là, il se tenait dans la loge des Bénédictions, à Saint-Pierre de Rome. D’une voix émue, en sa qualité de cardinal protodiacre, il prononça les fameuses paroles « Habemus papam », annonçant l’élection du pape François par le conclave.
″Je garde un souvenir ému de cet homme à la foi profonde et qui a servi courageusement jusqu’au bout l’Église du Christ malgré le poids de la maladie″, a déclaré le pape François. Le cardinal Tauran ″a profondément marqué la vie de l’Église universelle″, a-t-il également affirmé. Pour Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France (CEF), « le cardinal Jean-Louis Tauran a donné toute sa vie pour le service de l’Évangile et de l’Église dans la diplomatie du Saint-Siège et toujours au service de la paix dans le monde dans le dialogue inter-religieux. Sa foi et son courage dans les épreuves qu’il a traversées ont fait l’admiration de tous. Jusqu’au bout, il a servi et témoigné. Nous rendons grâce à Dieu pour son ministère et le confions à sa miséricorde. »
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