separateurCreated with Sketch.

Les réseaux sociaux, ou l’injonction de réussir ses vacances

FAMILY SELFIE
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Mathilde de Robien - publié le 05/07/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Voir sur Facebook ou Instagram les photos de ses « amis » en vacances contribuerait à faire peser une pression non négligeable sur les épaules de certains parents. Comment s’en départir et ôter le poids d’une culpabilité qui n’a pas lieu d’être ?Ce vendredi sonne la fin de l’année scolaire et le début des vacances d’été : deux mois pendant lesquels fleurissent sur la toile des photos dévoilant des visages épanouis, hilares et bronzés. Il semblerait que l’organisation des congés entraîne une véritable surenchère quant aux lieux et aux activités pratiquées, accentuée par le phénomène des réseaux sociaux, qui font miroiter en temps réel des images de vacances idylliques.

Ce ne sont que des images, et pourtant, près d’un tiers des parents (29%) déclarent ressentir un pic d’anxiété lorsqu’ils voient les photos de vacances de leurs amis sur Instagram ou Facebook, selon une étude Groupon/Opinium Research réalisée en mai 2018 auprès d’un échantillon de 2 000 parents d’enfants âgés entre 5 et 16 ans.

La pression des vacances de rêve

Les photos postées sur les réseaux contribuent, même si ce n’est pas l’objectif voulu par les internautes, à mettre la pression, voire carrément à faire culpabiliser les parents à qui revient la charge d’organiser les vacances. L’étude met crûment en exergue le stress des parents : 36% des parents commencent à penser aux vacances d’été plus de trois mois avant. 70% des parents Français déclarent avoir peur de décevoir les attentes de leurs enfants par rapport aux vacances d’été. Un parent sur deux culpabilise de ne pas passer assez de temps avec ses enfants, sentiment favorisé par les photos de vacances postées par d’autres parents sur les réseaux sociaux.


FAMILLE PARENTS ENFANTS CHILDREN FAMILY
Lire aussi :
La famille Ricoré (ou Cyrillus) n’existe pas

Par conséquent, pour alléger leur conscience et compenser ce sentiment de culpabilité, plus de trois quarts des parents (76%) se disent poussés à offrir davantage d’activités et de cadeaux en été qu’en temps normal. Le top des cadeaux « anti culpabilité » se compose de sucreries, de sorties au fast-food, au cinéma et dans les parcs d’attractions. Certains d’entre eux investissent même pour l’occasion dans des appareils high-techs tels que des iPads ou des jeux vidéo.

Ce ne sont que des photos !

Tel un miroir aux alouettes, les photos sur les réseaux sociaux fonctionnent finalement comme des leurres, pour le plus grand bonheur de l’industrie de loisirs ! Chaque parent entre parfois malgré lui dans la course folle aux activités les plus insolites. Il s’agit alors de prendre du recul pour ne pas se noyer dans le flot incessant des nouveaux défis à relever, sous prétexte d’être in et de cocher toutes les cases des vacances dites parfaites. À chacun de définir quels sont les critères qui font que ses propres vacances seront parfaites : des moments en famille ou entre amis ? Un maximum d’activités en un temps record ou un bon livre dans un hamac ? Un endroit à découvrir ou au contraire un lieu que l’on connaît depuis des années ? Ne nous laissons pas influencer par les vacances des autres, mais construisons plutôt celles qui nous correspondent, nous reposent et nous déconnectent.



Lire aussi :
Et si vous partiez randonner avec un âne ?

Et il est important de ne pas perdre à l’esprit que les photos ne reflètent qu’un instant de la journée et ne montrent pas la grosse dispute qui a eu lieu quelques minutes après. Pour un peu qu’elles soient “photoshopées”, les photos trompent allègrement. Alors première chose à faire pour profiter de ses vacances : déconnecter des réseaux sociaux pour mieux se connecter à ceux qui vous entourent !

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !