Le 72e festival d’Avignon s’apprête à ouvrir ses portes dès ce vendredi 6 juillet 2018. Cette importante « manifestation du spectacle vivant contemporain » propose, à côté du festival officiel, de nombreux spectacles qui peuvent inspirer les férus de théâtre. Environ 140.000 spectateurs sont attendus pour le 72e festival d’Avignon qui se déroule du 6 au 24 juillet prochains. Lors de la conférence de presse de clôture de l’édition 2017, Olivier Py, directeur du festival, avait annoncé que l’édition 2018 explorerait “le genre, la transidentité, la transsexualité”. Un choix que déplorait Mgr Cattenoz, archevêque de la ville, lors de ses vœux en janvier dernier. Il avait alors déclaré qu’il souhaitait « redécouvrir un festival d’Avignon qui ne sera plus centré sur l’homosexualité et le transgenre sous toutes ses formes, mais sur un théâtre qui permette à nos contemporains de s’interroger sur le sens de notre vie et sur la finalité de l’homme dans la lumière d’un art où le beau et le bon retrouveront toute leur place dans la lumière de Dieu ».
L’art, une fonction transformatrice
Ce festival, créé en 1947 par Jean Vilar dans la légendaire cité des Papes, célèbre l’art. Or, le propre de l’art n’est-t-il pas d’exercer une fonction de transformation ? On peut dire qu’il a pour vocation de transcender l’Homme, c’est-à-dire de le conduire hors de ses marasmes habituels afin qu’il rencontre l’essentiel. Pourquoi ne pas profiter de l’événement pour découvrir dans le festival off, qui compte plus de 1.500 proposition dans 133 lieux différents, des projets artistiques variés et inspirants ?
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Aleteia a repéré La Boutique de l’Orfèvre, une pièce de théâtre écrite en 1960 par Karol Wojtyla, futur pape Jean-Paul II. Véritable « méditation sur le sacrement de mariage qui, de temps en temps, se présente en drame », ainsi que le souligne son sous-titre, elle sera présentée par la troupe Les Étinceleurs. Se joueront également deux pièces du jeune dominicain Adrien Candiard : Pierre et Mohamed, qui raconte l’amitié de Mgr Claverie, l’ancien évêque d’Oran, avec son chauffeur Mohamed, et Le 5e Évangile, écrit à partir de la vie et des écrits du frère Henri Vergès, religieux assassiné en Algérie. Elles seront jouées par la compagnie Aircac.
On pense aussi à Tête d’or, de Paul Claudel, ou encore, dans un registre plus contemporain, à Oscar et la dame rose, d’Éric-Emmanuel Schmitt, jolie ode à la vie. Conférences, balades sous les voûtes de la collégiale Saint Agricol, veillées de prière… permettront à ceux qui veulent allier art et foi de s’en donner à cœur joie.