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Connaissez-vous votre type d’intelligence ?

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Agnès Pinard Legry - publié le 27/06/18
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Il n’existe pas qu’un seul type d’intelligence. Les déceler et les connaître permet, dans son milieu professionnel, de mieux comprendre et communiquer avec ses collaborateurs.Dans leurs équipes, les managers peuvent être entourés de personnalités très variées, tant dans leur caractère que dans leur type d’intelligence. Peu enseignés, les différents types d’intelligence sont pourtant une clef de compréhension solide pour limiter les malentendus lors de réunions, pour aider ses collaborateurs à progresser ainsi que pour tenir un discours qui suscitera l’adhésion. Professeur de psychologie à l’université d’Harvard, Howard Gardner a travaillé sur ces intelligences multiples. Il en a identifié huit types qui permettent à la personne d’appréhender le monde qui l’entoure et de résoudre les problèmes qu’elle rencontre. Si elles sont toutes à notre disposition, nous n’en développons généralement que trois ou quatre, dont une est dominante. Selon lui, la raison d’être de l’école devrait être le développement de toutes les formes d’intelligence. Son approche permet de comprendre un grand nombre de difficultés que rencontre aujourd’hui le système éducatif dans ses modèles d’apprentissage et les entreprises dans la composition des équipes.


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La première qu’il définit est l’intelligence verbale-linguistique. Elle se traduit par la capacité d’utiliser les mots efficacement, tant à l’écrit qu’à l’oral. « Elle permet d’avoir une réflexion et du recul sur les situations et de définir correctement ses objectifs grâce à l’élaboration verbale, détaille Victoire Dégez dans son ouvrage Regards de leaders : mieux communiquer en situation d’autorité. On ne peut pas manier les idées si on n’a pas les mots qui leur correspondent. » Elle est valorisée chez les écrivains, les traducteurs, les journalistes ou encore les juristes. Si elle se reconnait chez une personne qui aime lire, raconter ou entendre des histoires, parle facilement ou présente une bonne mémoire des dates et des noms, elle se travaille également. « C’est en lisant, en se forçant à faire des discours, des présentations orales et des comptes-rendus que l’on développe ce type d’intelligence », confie un coach.


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L’intelligence logico-mathématique, largement valorisée dans nos sociétés, est la capacité à calculer, mesurer, faire preuve de logique et résoudre les problèmes mathématiques et scientifiques. La personne catégorise mentalement, pense de façon séquentielle et méthodique. Elle manie les chiffres et fonctionne par hypothèses. Ingénieur de formation, Pierre se reconnaît parfaitement dans ce profil : « Ce type d’intelligence est très valorisé dans notre secteur mais plus généralement dans tous les métiers scientifiques ainsi que dans la finance. Cela revient à posséder une pensée déductive, c’est-à-dire tel fait entraîne tel autre, et aimer les problèmes impliquant la logique. » Pour la favoriser, rien de mieux que de faire des calculs mentaux, des jeux de chiffres ou résoudre des énigmes.

L’intelligence corporelle-kinesthésique s’active quand on utilise son corps pour exprimer une idée, une émotion, ou pour agir. Le cerveau ajuste les gestes en fonction de l’image directrice qu’il produit. Elle est essentielle dans tous les métiers de savoir-faire manuel : sportifs, artistes, artisans, chirurgiens… On la reconnait chez quelqu’un qui a, par exemple, besoin de bouger, de toucher, de prendre les choses dans ses mains et de jouer avec. Les cours de théâtre, les jeux de rôle mais aussi le bricolage et l’exercice physique sont des bons moyens de la stimuler.



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L’intelligence spatiale n’est autre que cette capacité à penser en trois dimensions, elle est nécessaire pour avoir une représentation spatiale du monde. Elle s’observe chez des personnes qui sont sensibles aux formes et aux couleurs, se situent dans l’espace, apprennent par l’image, les graphiques, les illustrations. Cette visualisation « aisée » des repères est utile dans de nombreux métiers tels que celui d’architecte, de navigateur, de géographe ou de pilote. La réalisation de supports graphiques ou le montage de films sont des moyens de la développer, tout comme la conduite automobile, la peinture et la pratique… de sports de glisse.

L’intelligence interpersonnelle, ou sociale, n’est autre que cette facilité à entrer en relation avec les autres de façon adaptée. Elle nourrit l’empathie et la coopération. Cette intelligence est nécessaire pour résoudre les conflits ou les incompréhensions et pour négocier des issues « gagnantes-gagnantes ». « Nous privilégions ces profils dans nos équipes de commerciaux, confie cette cadre d’un grand groupe de distribution. Mais c’est aussi une compétence que nous exigeons de nos managers ; ceux qui la maitrisent arrivent à éviter de nombreux conflits ».

À la différence de l’intelligence interpersonnelle, l’intelligence intrapersonnelle est la capacité à bien se connaître, à comprendre ses émotions et à mettre facilement des mots sur ses actions. La personne qui en est dotée a généralement une bonne estime d’elle-même, sait faire preuve d’autodiscipline et possède un sens aigu de l’autocritique. Se réserver des temps de solitude, écrire un journal ou méditer permet de la développer.


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L’intelligence musicale se traduit par la capacité à penser en rythme et en mélodie, à reconnaître les musiques, les retenir, les interpréter, voire les créer. Elle tient une place importante chez ceux qui jouent un instrument, écrivent des chansons ou, tout simplement, vivent des émotions en écoutant de la musique. Mozart est le modèle type de cette forme d’intelligence. L’intelligence naturaliste est quant à elle l’aptitude à sélectionner, classer et organiser les objets. Cette approche un peu encyclopédique apporte une sensibilité particulière à la nature et au vivant : flore, faune, anatomie…


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L’approche de Gardner tient également compte d’une dernière catégorie : l’intelligence existentielle, également appelée intelligence spirituelle, qui se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine des choses. Mais il ne s’agit pas pour lui d’une intelligence à part entière dans la mesure où elle « baigne » l’ensemble des intelligences présentées plus haut. « Encore une fois, chacun associe plusieurs formes d’intelligence et sa combinaison est plus ou moins adaptée à son métier ou sa fonction, rappelle un coach. L’intelligence logico-mathématique, si elle est essentielle pour être un bon technicien, n’est pas forcément la plus adaptée pour être un bon manager si elle n’est pas couplée avec les intelligences verbales et émotionnelles. »

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