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Mon enfant est-il hyperactif ou juste infatigable ?

LITTLE BOY
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Mathilde de Robien - publié le 26/06/18
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Turbulent, agité, hyperactif, inépuisable, increvable, une vraie pile électrique, une tornade… Les enfants semblent parfois ne pas tenir en place. Sont-ils pour autant hyperactifs ? Pas nécessairement ! Comment différencier une agitation normale de l’hyperactivité ?Un hyperactif souffre du syndrome appelé TDA/H : Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Il s’agit d’un trouble neuro-développemental chronique, qui persiste à l’âge adulte dans 65% des cas. Il se caractérise par des symptômes d’ordre cognitif et d’ordre comportemental. Environ 5% des enfants âgés de 6 à 10 ans sont concernés, en France, et parmi eux, une majorité de garçons. L’hyperactivité fait débat aujourd’hui dans la mesure où les prescriptions médicamenteuses proposées sont loin d’être anodines. Mais avant de qualifier un enfant d’hyperactif, voici quelques pistes afin d’user de ce terme à bon escient.

Remettre en question son mode de vie

BABY

Tomsickova Tatyana – Shutterstock

L’agitation est une attitude inhérente à l’enfant. Un enfant en bonne santé est rarement inactif, encore moins immobile. Ajoutez à cela un besoin de s’extérioriser après de longues heures passées devant les écrans, un contexte familial compliqué ou un rythme effréné, il est parfois normal que les enfants soient surexcités ! Les parents ne créent-ils pas eux-mêmes les conditions d’une agitation démesurée : alimentation trop sucrée, écrans allumés toute la journée, voire la nuit, surstimulation dès le berceau et agendas surchargés ? « Dès la naissance et parfois avant, les « bons » parents sont censés stimuler leur enfant. Tapis d’éveil, portique d’éveil, jeu d’éveil, éveil musical, éveil corporel, aquatique, etc. Tout est bon pour que le bébé soit « éveillé », ce qu’on considère souvent comme synonyme d’intelligent. Jeux sonores, xylophones qui sonnent faux, animaux aux cris stridents, cubes parlants aux messages abominablement répétitifs, l’univers sonore supposé adapté au tout-petit a de quoi rendre hystérique n’importe quel adulte équilibré ! », s’exclame Emmanuelle Rigon, psychologue clinicienne à Vincennes, dans Turbulent, agité, hyperactif (Albin Michel).



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Les rythmes de vie imposés aux enfants, — réveils matinaux, course contre la montre, journées à rallonge… — ne sont-ils pas vecteurs d’angoisses, qu’ils expriment à travers une volubilité démesurée ? Le stress des parents, leur fatigue, leurs énervements, la surcharge de tâches et la précipitation quotidienne ne sont sans doute pas étrangers à l’agitation des ces chères têtes blondes. Un enfant est-il réellement hyperactif, ou bien est-ce la patience de ses parents, qui, à peine entamée, est déjà à bout ? Bouge-t-il vraiment de manière anormale, ou bien la moindre agitation de sa part est-elle devenue insupportable ? Un discernement est nécessaire pour faire la part des choses entre sa propre difficulté à tolérer un bruyant remue-ménage, et le mouvement propre, naturel, et inhérent à chaque enfant.

Quelle différence entre agitation et hyperactivité ?

Il existe une confusion entre hyperactivité et agitation, du fait que l’agitation est l’un des symptômes du TDA/H, mais il est loin d’être le seul. Une motricité exacerbée n’est pas synonyme d’hyperactivité. Ce trouble est caractérisé par trois critères distincts : une inattention récurrente, caractérisée par un manque de concentration, des étourderies, des oublis, une impulsivité marquée qui les rend impatients et incapables d’attendre la fin d’une question ou leur tour pour prendre la parole, et enfin, une motricité incessante : les enfants hyperactifs remuent sans cesse leurs mains et leurs pieds, se tortillent, se lèvent, courent, grimpent, touchent à tout, parlent beaucoup, et parfois très vite.


ENFANT PRECOCE
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Quelle prise en charge ?

Pour aider l’enfant hyperactif à compenser son trouble, il existe plusieurs modes de prise en charge, qui peuvent être complémentaires. Ils font appel à la rééducation (orthophonie, psychomotricité, remédiation cognitive), à la psychothérapie (thérapie comportementale et cognitive, thérapie individuelle ou de groupe s’adressant à l’enfant ou à la famille), à la psycho-éducation, à des réaménagements scolaires, et, si nécessaire, à un traitement médicamenteux, qui reste controversé.

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