Une semaine après leur ordination, deux prêtres de la fraternité Eucharistein ont concélébré la messe avec le pape François au Palexpo de Genève lors de sa visite en Suisse. Découverte d’une nouvelle communauté religieuse.Eucharistein, en grec, signifie « rendre grâce ». Mais c’est aussi le nom d’une communauté religieuse catholique née dans le Valais (Suisse) en 1996, à l’initiative de Nicolas Buttet, ancien ermite. Elle compte aujourd’hui 40 membres dont des frères et des sœurs consacrés et des oblats qui font vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Par ailleurs, la « Communion Béthanie » regroupe des personnes qui vivent à l’extérieur et partagent la spiritualité de la communauté, chacune dans son état de vie propre.
À la suite d’une conversion, Nicolas Buttet, ancien avocat et député suisse, part travailler au Vatican, avant de se retirer dans un ermitage du canton du Valais. Il est rejoint par des jeunes qui lui demandent de les accompagner dans la foi et un groupe se forme peu à peu. Un appel à aller plus loin se fait sentir. À la suite de cela, Nicolas Buttet fonde la fraternité Eucharistein. En 2003, il est ordonné prêtre par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon.
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L’adoration, remède à l’orgueil et au désespoir
Le premier charisme de cette communauté est l’adoration eucharistique. Pour le père Nicolas, c’est “un remède aux deux tentations du monde contemporain : l’orgueil et le désespoir”. La communauté accueille également des “déshérités de la vie”, marqués par des épreuves comme la toxicomanie ou la dépression, pour un temps de reconstruction personnelle. Les jeunes qui le souhaitent peuvent eux aussi rejoindre la fraternité pour un temps sabbatique afin d’y faire une expérience de service, de réflexion et de prière. Les frères et soeurs n’ont aucun revenu fixe. Ils s’en remettent à la Providence, vivant de leur travail (agriculture, apiculture, artisanat, fromagerie…) et de dons.
Marie C., 27 ans, est très proche de la fraternité. Ce qu’elle aime, c’est “la joie et la simplicité très franciscaine, le fait que Jésus soit au centre car l’adoration est au cœur des journées”. Elle y a appris “à prendre le pli de Jésus” et à Le mettre au centre de sa vie et de ses décisions. Aujourd’hui, la communauté compte quatre maisons : à Epinassey (Valais, Suisse), à Bourguillon (canton de Fribourg, Suisse), à Château Rima (Var) et à Saint-Jeoire (Haute-Savoie).
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