En Italie, grâce à des Ursulines et la Maison Gucci, un groupe de jeunes prostituées nigérianes dispose aujourd’hui d’un atelier et d’une boutique pour renaître à la vie.C’étaient des prostituées. Elles sont devenues couturières. Grâce à des sœurs Ursulines du Sacré-Cœur de Marie de Breganze, à Vicence, et à la collaboration de la célèbre Maison Gucci, un groupe de jeunes femmes du Nigéria a maintenant un bel horizon devant lui. Elles fabriquent des T-shirts, des robes, des sacs et des ceintures avec les tissus que la maison Gucci leur a donné, environ 4 000 mètres de tissu. Ces articles sont mis en vente par l’atelier de la coopérative NewHope où travaillent les pensionnaires de la Casa Rut de Caserta, une structure gérée par des sœurs ursulines pour accueillir des femmes clandestines isolées.
Lire aussi :
Quand des femmes prostituées rencontrent des moines cloîtrés
Désir d’intégration
L’atelier de la coopérative est destiné à l’éducation et la formation de jeunes migrantes, souvent des mères, qui veulent s’intégrer en Italie. NewHope, comme son nom l’indique, est leur porte d’espérance. Elle permet à ces jeunes femmes de retrouver leur dignité en participant totalement à la vie sociale italienne, sans courir le risque d’être à nouveau exploitées ou forcées à travailler illégalement et sous-payées.
Depuis 2008, juste à côté de l’atelier de couture, est née la Bottega Fantasia, comme cette fantaisie dont font preuve les filles qui y travaillent, coupant, cousant, créant des coussins, des nappes, des sacs et tant d’autres articles chaque jour. Cette fantaisie est devenue une enseigne — “Fantasia” — leur marque de fabrique, une étiquette commerciale.
Les articles de la renaissance
Dans un cadre plein de couleurs et de créativité, on peut admirer et acheter divers articles : sacs, étuis, centres de table, etc… confectionnés par des jeunes femmes pleines de passion, dans des tissus provenant exclusivement d’Afrique. Chaque article de NewHope a une valeur immense, raconte une renaissance et le courage de l’espoir. Ces jeunes femmes — dont beaucoup sont devenues mères à Casa Rut — sont invitées à avoir foi dans “les semences toujours nouvelles de la vie que l’hiver cache et conservent en soi, même à l’intérieur d’une modeste mangeoire”.
Lire aussi :
Jeunes filles, osez devenir des femmes fières et épanouies !