Pour la première fois, une personnalité du Saint-Siège de premier plan va participer au fameux groupe de Bildeberg qui se réunit à partir d’aujourd’hui à Turin.Depuis sa création en 1954, le groupe de Bilderberg nourrit les fantasmes. Créé dans le contexte de la Guerre froide notamment par le milliardaire David Rockfeller, ce cénacle a pour ambition d'”encourager le dialogue entre l’Europe et l’Amérique du Nord”. Ce club fermé réunit annuellement, selon des critères non communiqués, des personnes à hautes responsabilités politiques, universitaires ou privées.
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Cette année, cette réunion se tient en Italie, à Turin. À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 juin, 131 décideurs de 23 pays sont attendus à cette rencontre présidée par le Français Henri de Castries, ancien PDG de l’assureur Axa. Parmi eux, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État. Jamais une personnalité aussi éminente du Vatican n’avait été présente à cette réunion. Outre le “numéro 2” du Vatican, seront notamment présents les Français Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre, et Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.
Les participants doivent échanger autour d’une douzaine de sujets dont le populisme en Europe ou le défi de l’inégalité. Mais aussi des relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, de l’intelligence artificielle et plus largement de l’actualité générale. Toutes les rencontres du groupe de Bilderberg se déroulent à huis clos. Les participants s’engagent à suivre la règle dite de “Chatham House” : les informations communiquées lors des discussions peuvent être utilisées mais leurs auteurs ne peuvent être révélés.
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Ce silence, l’opacité sur les participants — la liste n’est publiée à l’avance que depuis 2013 — mais aussi leurs responsabilités ont entouré le groupe d’un certain mystère. Ses défenseurs arguent que l’objectif de ce club est plus largement de définir un agenda commun au niveau mondial entre décideurs occidentaux.