L’Assemblée examinera le 7 juin une proposition de loi, déposée par LREM, relative à l’interdiction de l’usage du téléphone portable dans les écoles et les collèges. Si elle est votée, elle sera appliquée dès la rentrée prochaine.La discussion autour de l’interdiction des téléphones portables dans les écoles n’est pas une nouveauté. Emmanuel Macron en avait fait état dans son programme sur l’éducation, puis Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation, avait précisé, en mars dernier, que les établissements scolaires auraient le choix entre les interdire totalement, sous peine d’être confisqués, ou de les tolérer en rangeant l’appareil dans son cartable, afin de pouvoir l’utiliser dans le cadre d’ateliers pédagogiques ou en cas d’urgence.
Vers un encadrement plus sévère
Le code de l’Éducation interdit déjà le portable pendant les cours. L’article L. 511-5, datant de 2010, précise que “dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d’un téléphone mobile est interdite”. Il revient à chaque établissement de régenter l’utilisation du téléphone dans les couloirs et les cours de récréation. Le 7 juin, les députés discuteront de la possibilité d’uniformiser les règlements intérieurs, quant aux lieux d’interdiction, et aux exceptions.
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Les raisons invoquées
Les raisons invoquées par le gouvernement sont d’inciter les jeunes à décrocher des écrans, auxquels certains sont devenus accros, au point de passer leur récréation à envoyer des SMS. Un autre objectif est de favoriser la concentration en classe, régulièrement perturbée par les téléphones qui sonnent ou vibrent à chaque notification. Enfin, restreindre l’usage des portables revient à limiter les phénomènes de cyber-harcèlement, qui consistent à diffuser moqueries, insultes, et fausses rumeurs, via les réseaux sociaux.
Ces raisons peuvent parfois aller à l’encontre de celles des parents d’élèves. La question du portable touche un grand nombre de familles, puisque, selon le baromètre du numérique, 93% des 12-17 ans étaient équipés d’un téléphone portable en 2016. Les parents trouvent dans les portables les moyens d’être rassurés, lorsque l’enfant est bien rentré à la maison par exemple, et d’être mis au courant des éventuels changements d’emploi du temps.
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Les questions à se poser
Quel que soit le résultat de la discussion à l’Assemblée, il s’agit, pour chaque parent, de se poser les bonnes questions quant à l’accès au téléphone portable pour leur enfant. L’enfant en a-t-il besoin ? Et s’il répond : “Oui, c’est grave indispensable, je suis le seul sur terre à ne pas en avoir et je ne peux pas continuer à vivre ainsi, au risque de passer pour le dernier des nazes !”, demandez-lui pour quelles raisons ? Faire comme les copains et « vivre avec son temps » sont-ils des éléments de réponse suffisants ? Est-ce pour rassurer l’enfant, ou bien le parent ? Où commence l’autonomie ? Comment l’éduquer à faire bon usage d’un portable ?
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