separateurCreated with Sketch.

La crise du milieu de vie : quelles répercussions sur le couple ?

WOMAN WINDOW
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Isabelle du Ché - publié le 04/06/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

La crise du milieu de vie apparaît comme une grande pieuvre aux longs tentacules. Elle semble incontournable, inévitable. Si elle peut être indolore et discrète, elle peut aussi être déstabilisante voire violente et provoquer des chamboulements ou des blessures chez les conjoints. Comment traverser, en couple, la crise du milieu de vie ? Aleteia a interrogé Marie-Aude Binet, conseillère conjugale et sexologue.

D’où vient la crise du milieu de vie ?

Cette crise vient questionner la personne dans sa vie, lui permettant de faire un premier bilan, à mi-parcours. Sans prévenir, elle donne l’occasion d’une remise en cause de ce que l’on vit. Elle peut se situer entre 40 et 55 ans, mais peut aussi attendre l’âge de la retraite pour se manifester. Des âges où l’on est physiquement moins performant, les enfants ont pris leur envol, les parents vieillissants demandent plus d’attention. La crise du milieu de vie (CMV) est parfois déclenchée par un événement fort : deuil, naissance tardive d’un enfant, mutation professionnelle, chômage… Mais elle peut surgir sans étincelle. Parfois, on prend conscience que ce qu’on a construit ne correspond pas à ses désirs profonds (pratique religieuse, choix du conjoint, d’une profession).


man, midlife crisis, work, tired
Lire aussi :
Dix attitudes pour vaincre la crise de la quarantaine

Qu’est-ce qui change ?

La personne en crise se sent perdue, ses repères sont bousculés. Les changements profonds qui s’opèrent en elle l’angoissent. Elle a besoin d’être écoutée, soutenue, sans être jugée. Elle a besoin d’affection, même si elle ne l’exprime pas de la bonne façon. Elle change aux yeux des autres, qui ne la reconnaissent pas. Le conjoint aussi est perdu. Déstabilisé, épuisé, il peut ne plus reconnaître celui avec qui il vit depuis tant d’années. Son amour peut être ébranlé.

Quels ajustements sont nécessaires ?

Avant tout, ne pas dramatiser. La CMV est une crise de croissance grâce à laquelle il y a quelque chose à comprendre. Il est néanmoins nécessaire de réagir rapidement, afin de préserver son couple et d’éviter un épuisement affectif. Pour celui qui est en crise, il est indispensable d’être accompagné afin de discerner les blocages, les blessures, les besoins, de comprendre le malaise d’abord au plan personnel. Le thérapeute permet de verbaliser, de prendre du recul. En effet, toute crise du milieu de vie ne trouve pas forcément sa source dans la situation conjugale. Mais tout changement personnel a un impact sur la relation conjugale. Ne rien faire pour surmonter la crise met en péril le couple. Le conjoint en crise devra donc accepter de partager quelques moments en couple, d’envoyer des signaux de tendresse et d’attention. Il peut être bon aussi de s’accorder une pause de quelques jours dans sa vie professionnelle.


FORTY WOMAN
Lire aussi :
La crise de la quarantaine, de la blessure à la grâce

L’alter ego va devoir prendre les choses en main. Ne pas rester isolé en se faisant aider aussi par une personne de confiance. Une remise en cause sera sans doute nécessaire. De plus, sa patience est mise à rude épreuve, le temps de la restauration peut être long.

Pour l’un comme pour l’autre, il peut être nécessaire de s’éloigner quelques jours pour aller marcher, faire une retraite seul ou à deux (Vivre et Aimer, Cana, Tobie et Sara, IPEF couples, Alpha couples). La prière et le sacrement de mariage apportent aux couples chrétiens force, réconfort et espérance.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)