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Tous les ans, un chapelet dans les jardins du Vatican

VATICAN GARDENS
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Xavier Le Normand - publié le 01/06/18
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Chaque année le 31 mai, le Vatican propose à l’ensemble de ses employés de conclure le mois marial par une procession aux flambeaux à travers les jardins du petit État. Une prière simple mais profonde pour se confier ensemble à l’amour maternel de la Sainte Vierge.À 20 heures, le cardinal Angelo Comastri, vicaire du pape François pour le Vatican, invite les quelques centaines de personnes à débuter leur prière. Après quelques mots d’introduction, le cardinal débute la prière du Rosaire. Les uns rangent leur téléphone, les autres sortent leur chapelet. La procession de cardinaux, évêques, prêtres, religieuses et laïcs s’élance.

Tandis que le soleil se couche, les fidèles gravissent le mont du Vatican. La montée n’est pas si douce, et les religieuses donnent le bras à leurs sœurs les plus âgées. Sur leur droite, les pèlerins peuvent voir la statue du saint arménien Grégoire Narek, dernière sculpture à avoir été installée dans les jardins. Puis, c’est au tour de saint Michel terrassant le dragon d’être dépassé.

Entre chaque mystère, après une courte méditation, les participants chantent l’Ave Maria de Lourdes en italien. Quand revient le refrain, les cierges sont brandies pour honorer la Vierge. Puis l’enchaînement des “Je vous salue Marie” reprend.



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La procession passe maintenant devant le couvent Mater Ecclesiae. C’est ici que vit Benoît XVI depuis sa renonciation en 2013. La marche semble se faire plus lente, tout le monde jette un regard plus ou moins long. De la lumière sort par les fenêtres, mais personne n’est aperçu. Il y a quelques heures, le Pape émérite avait lui-même parcouru le même chemin : il se rend tous les jours à la grotte de Lourdes pour y prier lui aussi le Rosaire, accompagné de Mgr Gänswein, son fidèle secrétaire.

La procession arrive justement devant la grotte de Lourdes. La ressemblance est frappante. Comme dans la petite ville des Pyrénées, un autel est installé. La seule différence est qu’il s’agit d’un autel datant d’avant la réforme liturgique. Et pas n’importe lequel d’ailleurs : il s’agit de l’ancien autel de la “vraie” grotte.

La nuit est tombée, le chapelet est fini. Les personnes présentes écoutent l’Évangile de la Visitation. “Après la visite merveilleuse de l’ange, s’enthousiasme le cardinal Comastri dans son homélie, Marie pose le geste d’humilité d’aller voir sa vieille cousine Elisabeth, elle aussi enceinte. Car elle a compris que la charité permet de faire l’expérience de l’amour de Dieu”.



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“La charité intensément vécue conduit dans les bras de Dieu avec la complicité de la Mère, insiste le cardinal italien. Vierge sainte, aide-nous à faire chaque jour un petit pas vers la charité”. La foule médite en silence ces paroles simples mais qui ne cèdent rien à la facilité.

“Nous sommes pécheurs, mais nous sommes tes fils ; Immaculée, prie pour nous”, chantent les fidèles en conclusion de la prière. La lune est déjà haute dans le ciel, les étoiles apparaissent. Le chant final monte doucement vers la Reine couronnée d’étoiles. Le cardinal Comastri donne la bénédiction. Bientôt, le lieu aura retrouvé le silence.

Demain, Benoît XVI viendra poursuivre cette prière du chapelet, devant ce coin de France au Vatican.


VATICAN NECROPOLIS
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