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En Chine, des entreprises contrôlent les émotions de leurs salariés

ARTIFICIAL INTELLIGENCE
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Marzena Devoud - publié le 27/05/18
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Une dizaine de grandes entreprises chinoises utiliserait des capteurs pour surveiller la vie émotionnelle de leurs salariés en temps réel. Un moyen, selon les employeurs, d’augmenter leur productivité. Bienvenue dans le monde de la transparence totale qui dépasse largement la vision de George Orwell. Déprime, tristesse, colère, stress, fatigue, excitation…Toutes ces émotions ressenties par les employés sont désormais détectables en temps réel par leurs employeurs ! En effet, une douzaine d’entreprises chinoises, parmi lesquelles des sociétés de transports, des logisticiens ou des entreprises du secteur de l’énergie, a déjà installé ce système de surveillance inédit. A l’aide d’un casque à capteurs cérébraux, directement reliés à l’intelligence artificielle d’un ordinateur, ces derniers surveillent l’activité émotionnelle de leurs salariés.

De open space à open brain ?

Une étape supplémentaire de la part du gouvernement pour mieux contrôler sa population en plus d’un d’une surveillance accrue d’internet. Sans compter que le pays se targue de retrouver une personne dans une foule de plusieurs dizaines de milliers d’individus grâce à la vidéosurveillance et à la reconnaissance faciale.


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Selon les auteurs du programme financé par le gouvernement, ce contrôle émotionnel doit booster la productivité. “Un employé trop émotif dans un poste clé peut affecter toute une chaîne de production”, explique au journal South China Morning Post le professeur Jin Jia impliqué dans le développement de ce nouveau dispositif. “Quand le système détecte un problème, le manager demande à l’employé de prendre un jour de congé ou de travailler à un poste moins critique. Certains postes requièrent une importante concentration et ne laissent aucune marge d’erreur”, précise-t-il.

Cette technologie financée par le gouvernement chinois révèle cruellement l’absence de loi limitant l’utilisation de ce type de système en Chine. La question de la vie privée et l’exploitation des données sur les émotions des personnes n’est malheureusement inclue dans aucun débat.


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