separateurCreated with Sketch.

De “pieuses” ouvertures pour les religieuses cloitrées

Soeurs cloîtrées
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Isabelle Cousturié ✝ - publié le 17/05/18
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Le Saint-Siège a publié, le 15 mai, l’instruction Cor orans, pour « clarifier » les dispositions prises par le pape François sur la vie contemplative féminine, en 2016.La nouvelle instruction Cor orans, publiée le 15 mai par la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, reprend une grande partie des dispositions énoncées dans la constitution Vultum Dei quaerere du pape François sur la vie contemplative féminine. Publiée en juin 2016, cette dernière est arrivée après 66 ans de non rénovation. La spécificité de la clôture y est réaffirmée ainsi que les valeurs fondamentales de la vie contemplative, mais en tenant compte de l’évolution de la société. Formation, accueil des vocations, clôture, travail, internet… Rien n’est laissé au hasard pour le bien du “cœur orant dans l’Église et pour l’Église”, assuré par plus de 40 000 moniales cloitrées à travers le monde.

Plus d’autonomie

Dans une société de plus en plus marquée par les moyens de communication moderne, une de grandes nouveautés est l’autorisation des contemplatives à les utiliser et à les faire entrer au monastère “pour des raisons d’information, de formation ou de travail”, en faisant preuve toutefois d’un “prudent discernement”, et veillant toujours à préserver le recueillement et le silence de la communauté.



Lire aussi :
Que font les communautés de sœurs cloîtrées sur Facebook ?

Il est également donné aux monastères plus d’autonomie par rapport à l’évêque diocésain auquel est retiré un certain nombre de pouvoirs que lui attribuait le Code de droit canonique, pour les donner à la supérieure. Par exemple autoriser les moniales à quitter la clôture en accord avec le conseil fédéral des monastères. En revanche, un monastère ayant moins de cinq religieuses à avoir prononcé des vœux solennels perdra désormais de droit son autonomie. Sa suppression, son transfert ou son affiliation sera du ressort de la fédération à laquelle elle est rattachée.

Ferme obligation à se fédérer

L’obligation d’être rattaché à une fédération de monastères pour favoriser “la collaboration” et pour “dépasser l’isolement des monastères”, a été préconisée par Pie XII dans la Constitution apostolique Sponsa Christi Ecclesia, en 1950. Celle-ci reste entière. Elle est même réaffirmée avec force dans la nouvelle instruction qui invite chaque monastère à “s’y conformer dans l’année qui suit la présente instruction, à moins d’en avoir été légitimement dispensé” par le Saint-Siège. Passé ce délai, le dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique affectera lui-même les monastères à telle ou telle fédération, selon des critères géographiques ou “d’affinités d’esprit et de traditions”.

Lors de la fondation d’un nouveau monastère, la présidente de la fédération ainsi que l’assistant religieux du monastère interviennent, afin d’exercer un “discernement” avec toute la prudence nécessaire.


CARMELITAS HONDARRIBIA
Lire aussi :
Le féminisme entre au couvent

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)