Olivier Pons, l’auteur de cet ouvrage, s’adresse à ceux qui deviendront adultes et pour lesquels il est bon de rappeler certaines grandes valeurs de la vie, et jusqu’aux plus petites. À mettre entre leurs mains, en toute simplicité.La Terre t’appartient, lettres aux jeunes chercheurs de sens, dont la préface de Jean-Marie Petitclerc (Salésien de Don Bosco) préfigure une illumination pour les cœurs, ne prétend pas réformer, ni dépasser, la littérature de jeunesse destinée à réveiller, révéler et guider l’ardeur propre à cet âge. Entre l’essai et le langage épistolaire, Olivier Pons prend en compte la température de l’époque, à grande et petite échelle, et ce qu’elle a de subversif dans son atteinte à la recherche des valeurs des plus jeunes. Ce père de famille ayant parcouru les mers du globe souhaite apporter les mots justes pour amener les pensées et les actes à être de même, par une transmission et une initiation à ce que signifie vraiment prendre part à cette humanité. Il signe ici son deuxième essai, après L’avenir t’appartient, paru en 2015, destiné aussi bien aux jeunes qu’aux éducateurs et animateurs soucieux de vérité.
“Si tu as entre 15 et 25 ans, et si tu n’es pas habité par le désir de vouloir changer le monde, je te prédis une existence médiocre”, assène dès la première phrase le prêtre salésien pour introduire l’apport du livre en terme de connaissance du monde. “On ne connaît bien que ce qu’on aime”, et il s’agit ici de faire aimer aux jeunes ce monde, et leur place même dans celui-ci, avant de prétendre y tenir une place engageante.
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Qui d’entre nous n’a pas connu un jeune troublé par les faits de l’époque ? Se désespérant à l’avance d’agir en telle ou telle direction, pour espérer, peut-être, changer dans le bon sens la marche du monde ? Bien plus, qui d’entre nous n’a pas connu un jeune n’ayant jamais entendu une parole de confiance, ou porteuse de valeur, pour pouvoir bien construire sa vie ? Qui n’a pas parfois manqué à son devoir, à son désir d’aider, en ne trouvant pas les mots nécessaires pour nourrir les questionnements d’un jeune ?
Rendre aux jeunes des repères, pour ceux qui en ont manqué, leur donner l’estime de certaines limites et quelques connaissances de bases sur le monde à l’entour, c’est par ce commencement, parfois, qu’un grand nombre de choses peut changer. Enfin, Olivier Pons, par ses paroles toutes paternelles, a le souci d’amener, sinon à la compréhension, du moins à l’acceptation de certaines injustices ou difficultés de la vie. Il s’appuie alors sur les textes bibliques, sur les propos du Pape, pour déloger dans le cœur ce qui plus tard pourrait se répercuter dans l’univers : la jalousie, le mensonge, la lâcheté, le découragement et bien d’autres tentations et faiblesses que d’aucun rencontre au moins une fois dans sa vie. De l’importance de la communauté au destin individuel, il souligne également la force des relations humaines.
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Ses lettres, écrites pour des jeunes rencontrés sur sa route, offrent un florilège de situations. Du jeune médecin à la future mère de famille, du jeune étudiant syrien fuyant la guerre à celui en école de commerce, autant d’exemples pour répondre à chacun selon ce que son cœur aurait besoin d’apprendre ou de se rappeler pour continuer à être un jeune chercheur de sens.
La Terre t’appartient, lettres aux jeunes chercheurs de sens, d’Olivier Pons, éditions Salvator, mars 2018, 197 pages, 18 euros.