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Marin va essayer de pardonner à son agresseur

MARIN LYON FRANCE JUSTICE
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Domitille Farret d'Astiès - publié le 04/05/18
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Marin a fait face jeudi devant la cour d’assises des mineurs de Lyon à son agresseur, qui l’avait laissé pour mort pour avoir défendu un couple qui s’embrassait dans la rue. Leurs échanges, à huis-clos, ont bouleversé la salle, selon des témoins.jeudi, il est arrivé au tribunal au bras de sa mère. Dix-huit mois après le drame, Marin garde encore de lourdes séquelles de son agression le 11 novembre 2016. Ce jour-là, un couple s’embrasse devant la gare Part-Dieu. Pris à partie par un jeune, Marin intervient. S’ensuit une altercation, puis un peu plus tard, alors que Marin a pris place dans le bus, son agresseur lui assène trois violents coups à la tête avec une béquille. Depuis, Marin a subi quatre opérations du cerveau et a passé de longs mois en centre de rééducation.

Hier, jeudi 3 mai, Marin a pu échanger de vive voix avec son bourreau. Le procès se tenant à huis-clos, c’est Maître Frédéric Doyez, l’un des avocats de Marin, qui a évoqué auprès de la presse la teneur de leur dialogue. Il a notamment décrit un moment “d’extrême émotion et d’une profondeur absolue” entre les deux jeunes. “C’était un dialogue entre eux, un dialogue comme on peut en avoir quand on a 20 ans. Et qu’on est lié par un drame. L’un étant l’auteur de ce drame et l’autre la victime. […] Ils se sont parlés, ils se sont tutoyés, en s’appelant par leurs prénoms”.

https://twitter.com/VanderlyndenCam/status/992286450384162816



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À l’audience, Marin, 21 ans, a décrit à l’accusé quelle était sa vie depuis ce 11 novembre 2016. Il lui a dit “qu’il essayerait de lui pardonner, lui a demandé de changer, d’évoluer en prison. En effet, “ce gamin ressortira de prison de toute façon un jour et il faudra qu’il soit différent, pour la société et pour lui” a raconté sa mère, Audrey, au micro d’Europe 1. Cette femme d’une quarantaine d’années a dû quitter son travail après l’agression de son fils afin d’être disponible pour sa rééducation.

Le coupable, lui, n’a pas formulé d’excuses formelles, il semblait abasourdi. Mais pour la première fois depuis le début du procès, il a fait comme un “aveu”, quelque chose qui sonnait comme “j’ai détruit ta vie”, a souligné Maître Frédéric Doyez. L’agresseur du jeune Marin a finalement été condamné vendredi à sept ans et demi de prison alors qu’il encourait quinze ans de réclusion. C’est d’ailleurs ce qu’avaient réclamé l’avocat général et les parties civiles.

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