L'ABIIF, c'est chaque année de nombreux soignants, une quinzaine de prêtres, 300 personnes malades et handicapées, 600 hospitaliers qui partent à Lourdes durant cinq jours. Parmi ceux-ci, 450 ont entre 17 et 30 ans. Manifestement, le service des plus fragiles séduit même les jeunes générations. Une bonne nouvelle, non ? Depuis sa création, en 1924, le mouvement n'a pas fléchi. Au contraire. Jean-Christophe Pasquier, président de l'association, explique à Aleteia qu'"il n'y a aucun problème pour trouver des hospitaliers". S'ils sont aussi nombreux, c'est parce que l'on a besoin d'eux aussi bien dans les salles à manger que dans les chambres, les piscines, ou à la vaisselle. "Nous sommes avec les malades de 7 heures à 22 heures ; nous nous occupons d'eux du matin au soir". À service d'exception, équipe d'exception.
"Ils sont émerveillés"
Cette année, l'ABIIF n'a pas encore quitté les lieux que les lycéens du Frat ont débarqué. L'occasion rêvée pour quelques jeunes de se joindre aux brancardiers afin de découvrir les joies du service. "Depuis deux jours, on reçoit 200 à 300 frateux qui nous aident pour les repas, poussent les malades, échangent avec eux", témoigne Jean-Christophe Pasquier. "Cela leur permet de découvrir le côté essentiel de Lourdes. Ils sont émerveillés". Car la relation avec les plus humbles, ça décape !
Entre Philippe qui s'exprime en épelant chaque mot ou Pauline qui émet des cris pour communiquer, les repères traditionnels volent en éclats. Et pourtant, ces personnes heureuses à la foi chevillée au corps donnent une véritable "leçon de vie", déclare Jean-Christophe. Parmi les temps forts du pèlerinage, le sacrement des malades. 210 personnes ont demandé à le recevoir. "Ce sont des émotions, des larmes, de la joie". Avant de repartir, une quinzaine de personnes prendront un engagement de service au sein de l'organisation. Demain, les brancardiers d'Île-de-France repartiront. Tandis que les chants du Frat continueront à résonner encore quelques jours.