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Redon : des Français envoient des hosties au Vénézuela

OSTIE VENEZUELA
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Nicolas Boutin - publié le 18/04/18
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Autrefois l’un des plus riches pays d’Amérique latine, le Venezuela est aujourd’hui touché par de graves pénuries. Y compris d’hosties. En Bretagne, l’association Caridad a envoyé, mardi, 50 000 pains de communion grâce à la contribution de donateurs.“Un catholique qui ne peut se nourrir du corps du Christ, risque l’hypoglycémie spirituelle”. C’est avec ce leitmotiv que l’association Caridad, qui soutient et finance des projets caritatifs dans le respect du Magistère de l’Église, a réussi à récolter 5 000 euros en dix jours pour envoyer, en deux fois, 100 000 hosties au père Jésus Martinez, du diocèse de Coro, au nord du pays. C’est lui qui les distribuera dans les paroisse aux alentours. La première moitiée du colis a été envoyé mardi, la seconde devrait suivre dès le début de la semaine prochaine. “Le but est qu’ils arrivent dès que possible, notamment pour dimanche”, nous confie le responsable de cette mission.



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Confectionnés en France, dans le couvent des cisterciennes de Blauvac (Vaucluse), dans le diocèse d’Avignon, les hosties sont actuellement en cours d’acheminement vers le Venezuela par avion. Sur son site internet, l’association annonce ne pas s’arrêter là. Face à l’urgence de la situation, une seconde campagne a été lancée pour expédier 400 000 hosties supplémentaires. “Nous voulons organiser un pont aérien jusqu’à ce que le prix de la farine soit de nouveau abordable pour les religieuses fabriquant les hosties sur place”, avance l’association. 100 000 hosties doivent être envoyées tous les mois jusqu’à l’été. Pour se faire une idée de “l’effort” que cela représente, Aleteia a calculé que le coût d’une hostie envoyée aux fidèles vénézuéliens était de seulement 5 centimes d’euros.

Entre pénurie eucharistique et alimentaire

Si la communion ne peut, dans certains endroits, plus être donnée, c’est que la farine de blé a déserté les rayons des supermarchés. La famine guette un peuple qui devrait subir une hyperinflation de 13 000% en 2018, selon le Fonds monétaire international. Pourtant le Venezuela possède la plus grande réserve de pétrole au monde et les hydrocarbures représentent 95% de ses exportations. Mais la chute des prix du pétrole conjuguée à l’échec de la politique économique mise en place par Hugo Chavez et poursuivie par son successeur Nicolas Maduro ont conduit le pays dans une impasse.


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Le Venezuela est ravagé par des pénuries de toutes sortes, principalement alimentaires. La farine est rationnée tout comme les médicaments. L’État n’a même plus les moyens d’imprimer sa propre monnaie tant elle se dévalue à grande vitesse. Le pouvoir doit aussi faire face aux sanctions alourdies des États-Unis qui ont bloqué l’accès aux devises étrangères et ciblé plusieurs personnalités politiques liées au pouvoir.

De son côté, le successeur d’Hugo Chavez se voit de plus en plus isolé en Amérique du Sud. Il ne s’est pas rendu au Sommet de Lima (Pérou), où tous les chefs d’États du continent étaient réunis. Selon l’institut de sondages Datanalisis, près de 30 millions d’habitants du Venezuela envisage d’immigrer, soit plus d’un tiers de la population totale.

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