À l’occasion de l’anniversaire de la mort de sainte Bernadette, le 16 avril 1879, la rédaction d’Aleteia s’est intéressée à ses reliques. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elles ne se trouvent pas à Lourdes… Lourdes, son sanctuaire, sa grotte… mais pas ses reliques. La dépouille de Bernadette Soubirous ne se trouve pas dans les Pyrénées mais à Nevers, ville où la sainte est décédée. Pourtant, c’est bien à Massabielle, près de Lourdes, que la jeune Bernadette Soubirous a reçu les dix-huit messages de la Vierge Immaculée (du 11 février au 16 juillet 1858).
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Âgée de 14 ans, Bernadette, de son vrai nom Marie-Bernarde Soubirous, ne sait ni lire ni écrire et ne parle et ne comprend que le patois. Marie est allée chercher la plus pauvre et la plus simple des messagères. De cette pauvreté et simplicité, Bernadette ne s’est jamais départie : avant et durant les apparitions, mais aussi en faisant vœu de pauvreté à son entrée au couvent des Sœurs… de Nevers.
C’est en 1680 que le prêtre Jean-Baptiste Delaveyne, bouleversé par la misère des paysans nivernais, décide d’envoyer des religieuses pour s’en occuper. « N’ayez point d’autres intérêts que ceux des malheureux », leur recommande-t-il. Les sœurs de la charité de Nevers sont nées. Ces dernières s’installent ensuite à Lourdes. Après les apparitions, Bernadette travaille avec elles. Sa joie est de s’occuper des malades et des petits. Elle se rend à Nevers afin d’entrer dans la congrégation, là où se trouve le noviciat. Elle y passe ses treize dernières années jusqu’à sa mort, le 16 avril 1879. Son corps intact repose dans une châsse dans la chapelle des sœurs.
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Pour le père René Laurentin, spécialiste des apparitions mariales, « les pèlerins qui défilent à Nevers devant la châsse où demeure ce corps en attente de la résurrection perçoivent là un témoignage de cette destinée : la lumière y a jailli de la nuit, et le bonheur, du malheur, comme la Gloire de la Croix du Christ ».