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Les chrétiens de la bande de Gaza empêchés de fêter Pâques à Jérusalem

Vieille ville de Jérusalem, procession du Vendredi saint à la première station de la Via Dolorosa.

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Agnès Pinard Legry - publié le 03/04/18
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Les quelques 1 800 chrétiens palestiniens que compte la bande de Gaza n’ont pas été autorisés par le gouvernement israélien à se rendre à Jérusalem pour les cérémonies du dimanche de Pâques, rapporte Vatican News.« Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie ! Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n’élève Jérusalem, au sommet de ma joie » (Ps 136). Chère au cœur des chrétiens, des juifs et des musulmans, Jérusalem, ville trois fois sainte, est le berceau du christianisme. Pourtant, ce sont près de 1 800 chrétiens palestiniens de la bande de Gaza, désireux de se rendre à Jérusalem pour Pâques, qui n’ont pas reçu l’autorisation des autorités israéliennes, rapporte Vatican News. Une décision qui provoque colère et incompréhension des chrétiens gazaouis.


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Le père Ibrahim Shomali, chancelier du patriarcat latin de Jérusalem, estime que les fidèles devraient pouvoir se rendre dans la ville sainte sans permis. « Jérusalem est une mère qui aime tous ses enfants, sans distinction. C’est la mère de tous les chrétiens, de tous les musulmans et de tous les juifs », a-t-il expliqué à Vatican News. « Chacun devrait avoir le droit de vivre et de travailler où il veut. Les droits de l’homme ne sont pas respectés ici ».



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Pour justifier une telle décision, le gouvernement israélien a déclaré craindre que les Palestiniens autorisés à se rendre en Israël ne prolongent illégalement leur séjour, comme cela s’est produit par le passé. À Noël dernier par exemple, 21 chrétiens qui étaient sortis avec des permis ne seraient pas retournés à Gaza, selon l’agence de presse Sir. « Israël est un État souverain et a le droit de décider de qui peut entrer sur son territoire. Aucun étranger ne peut venir sans permission en Israël et cela concerne aussi les Palestiniens de la bande de Gaza », avait également déclaré mi-mars un porte-parole de la COGAT, l’administration civile des territoires occupés.

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