Ce mercredi 28 mars, la France a rendu hommage aux Invalides à son héros, Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie lors de l’attaque jihadiste dans l’Aude, vendredi.Parti du Panthéon à 10 heures et escorté par sept motards, le convoi funéraire du colonel Beltrame a rejoint la cour des Invalides ce mercredi pour un hommage national inédit. Malgré la pluie, des Parisiens étaient massés tout le long du parcours, rue Soufflot, boulevard Saint-Michel et sur les quais de Seine. Parmi eux de nombreux collégiens, lycéens et même des élèves d’écoles primaires. Sur le chemin, le bourdon de Notre-Dame de Paris a sonné le glas, symbole fort et rare.
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Au même moment, une minute de silence a été observée à 10 heures dans les gendarmeries, commissariats et préfectures de France. Une fois le président de la République arrivé aux Invalides, La Marseillaise a retenti. Quelques 1 200 personnes étaient présentes dans la cour des Invalides dont des membres de la famille des quatre victimes de l’attentat de Trèbes. Le personnel politique dans son ensemble était présent, à l’instar des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, de parlementaires, des anciens présidents de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
“Quelque chose de plus élevé que lui-même”
Emmanuel Macron a prononcé l’éloge funèbre d’Arnaud Beltrame, brossant le portrait d’un homme dont la grandeur “a sidéré la France”, un soldat porté par une transcendance et animé par “la fidélité à ses valeurs”. Sa grandeur “coulait dans ses veines, irradiait de sa personne”. Le chef de l’État a décrit un homme tourné vers “quelque chose de plus élevé que lui-même”, qui “avait juré de faire corps avec un idéal plus haut, le service de la France”.
“Il était de ses fils que la France s’honore de compter dans ses rangs”, a ajouté le Président. Invoquant des figures comme Jeanne d’Arc et le général de Gaulle, il a affirmé l’importance du service dans le don de soi et dans le secours porté aux autres, avant d’élever le soldat héroïque au grade de commandeur de la Légion d’Honneur et de colonel de gendarmerie. Puis le président a observé une minute de silence et La Marseillaise a retenti une seconde fois, avant que le cercueil ne quitte la cour des Invalides.