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Comment faire la différence entre une faute et un péché ?

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 20/03/18 - mis à jour le 06/02/23
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La Bible nous aide à mieux comprendre la différence entre un péché et une faute.

Nous sommes des êtres humains et nous pouvons commettre des erreurs. C’est-à-dire nous tromper involontairement : tenir pour vrai ce qui est faux (un mauvais calcul, une mauvaise décision, un acte maladroit, regrettable…) par manque de discernement, distraction. Par contre une faute est un manquement conscient ou inconscient d’un acte qui a des conséquences. C’est un acte coupable, c’est manquer à une règle morale, à un devoir, à une prescription religieuse. La responsabilité de la personne est engagée ("un accident est arrivé par ma faute…").

Le péché, quant à lui, renvoie à un acte qui atteint Dieu car il ne va pas dans le sens de Sa création, empêche celui qui le commet d’être à son image et ressemblance. Il n’y a pas faute "juridique" mais "faute" devant Dieu, une faute qui devient "péché" quand le chrétien prend conscience, sous le regard de Dieu, que son acte est un manque à l’amour de Dieu.

Que dit la Bible ?

L’enseignement de la Bible est précis à ce sujet. L’erreur n’est pas condamnable, car signe de notre imperfection par rapport à Dieu qui, Lui, est parfait et ne commet jamais d’erreur. Par contre le mot faute est associé au péché ou aux injustices extrêmes. Avant la venue de Jésus et son sacrifice pour les péchés de l’homme, celui qui avait commis une faute devait offrir un sacrifice de culpabilité : "L’homme amènera pour sa faute à l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation, un bélier en sacrifice de culpabilité" (Lv. 19, 21) ; "Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées" (Ps 90, 8).

Dans l’Évangile, Jésus fait une différenciation entre le péché des "pieux pharisiens" et celui de la femme adultère. Plus sévère avec les premiers — il les traite "d’hypocrites" — car ils prient mais en se regardant et en s’écoutant prier, s’estiment supérieurs car ils sont fidèles à loi, se croient sans péché. La femme adultère, elle, a commis une "faute très grave" mais Jésus lui manifeste gratuitement son amour. Il sait qu’elle vaut mieux que ce qu’elle a fait et l’appelle à renoncer à ce chemin de mort, et l’invite à ne plus pécher parce que Dieu l’aime, et non pour que Dieu l’aime.

Variété des péchés

"Il n’y a pas de juste, pas même un seul", dit Paul dans sa lettre aux Romains (3, 10). Et la variété des péchés est grande. L’Écriture en fournit une longue liste, les distinguant, selon leur objet, comme pour tout acte humain, ou selon les vertus auxquelles ils s’opposent, par excès ou par défaut, ou selon les commandements qu’ils contrarient On peut le ranger aussi selon qu’ils concernent Dieu, le prochain ou soi-même ; on peut les diviser en péchés spirituels et charnels, ou encore en péchés, en pensée, en parole, par action ou par omission…" (Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1853).

Pour résumer, les fautes commises de façon conscientes ou inconsciente sont considérés comme péchés quand on fait ce qui est mal, autrement dit "injuste" du point de vue de Dieu, face à Lui. Comme dit l’évangéliste Jean dans sa première lettre : "Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression" (1 Jn 3, 4) ; "Toute conduite injuste est péché, mais tout péché n’entraîne pas la mort" (1 Jn 5,17). Qui fait dire à saint Paul apôtre aux Romains : "Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même" (Rm, 14, 12).

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