À la lecture de l’encyclique du pape François Laudato Si, des familles se sont « converties » à l’écologie intégrale et ont modifié leurs modes de vie dans le but de sauvegarder « notre maison commune ». C’est ce à quoi nous invitent Adeline et Alexis Voizard, parents de 4 enfants, auteurs du livre “Comment sauver la planète à domicile ?”« Tout est lié », cette phrase, répétée à neuf reprises par le pape François dans son encyclique Laudato Si, a suffi à convaincre Adeline et Alexis Voizard d’ouvrir leurs placards et leurs poubelles, et de se rendre compte que nous sommes passés maîtres dans l’art d’accumuler, de consommer, de gaspiller, de polluer. La révolution écologique commence à la porte de chez soi. Et elle ne concerne pas uniquement l’environnement. Le pape François milite pour une écologie intégrale, qui couvre également notre rapport aux autres, à la Création et au Créateur. Comment faire pour y adhérer au quotidien ?
Pour le savoir, suivons nos guides, Adeline et Alexis Voizard, qui, dans leur livre Comment sauver la planète à domicile ? (Éditions Emmanuel) nous emmènent dans chacune des pièces de la maison, et nous donnent des pistes afin d’y poser des gestes cohérents, justes et bons, qui prennent soin de la terre et des hommes, qui participent à la construction d’une humanité plus belle, aux niveaux environnemental, humain et spirituel.
La cuisine
La cuisine est le lieu où il est le plus simple d’avoir des gestes concrets ayant un impact écologique immédiat. Dans son encyclique, le Pape dénonce notre « culture du déchet », tant nous gaspillons, emballages, ustensiles et nourriture inclus. Or le Pape a une parole très forte : « Lorsqu’on jette de la nourriture, c’est comme si on volait la nourriture à la table du pauvre ».
Retenons alors quelques pistes faciles pour changer nos habitudes de consommation :
– Acheter ce qui est vraiment utile, et pour cela, se tenir à une liste de courses, plutôt que de céder aux fausses promotions en tête de gondole.
– Faire mûrir notre désir d’achat avant de passer à l’action.
– Se désencombrer de ce que nous possédons en trop et que nous n’utilisons jamais : nappes, vaisselle, ustensiles de cuisine… Trier, donner, prêter ou vendre feront profiter à d’autres ce que vous n’utilisez pas ou plus.
– Avoir toujours sur soi des sacs en tissu réutilisables au lieu d’utiliser les sacs en plastique fournis.
– Prendre l’habitude de trier ses déchets.
– Préférer les produits non transformés, locaux, sains, et de saison aux produits industriels, pollués et importés depuis l’autre bout du monde.
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Le dressing
C’est l’endroit idéal pour aborder la question de la sobriété joyeuse. Inspirée par saint François d’Assise et prônée par le Pape, la sobriété, qui n’est pas synonyme d’austérité, nous invite à revoir notre rapport à la quantité et questionne notre liberté. Sommes-nous encore libres lorsque nous dépendons de la mode, des ventes privées, de la publicité ?
Voici quelques pistes pour épurer notre dressing :
– Faire du tri, donner, déposer dans un magasin de dépôt-vente, ou dans une benne Relais, recycler.
– Prendre soin de ses vêtements : raccommoder, repriser, réparer.
– Se désinscrire des ventes privées ou autre programme de fidélité.
– Ne pas céder aux achats impulsifs.
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La salle de bain
« Prendre soin de son corps n’est pas superflu mais nécessaire », affirment les auteurs, et ils rappellent que Dieu attache de l’importance au corps : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous ? » (1 Corinthiens 6, 19). Comment inscrire le soin de son corps dans une écologie intégrale ?
– Économiser l’eau : éviter les bains, éteindre le robinet lorsqu’on se lave les dents, récupérer l’eau froide du début de la douche pour les fleurs ou la cuisine.
– Préférer les savons solides, sans emballage, aux gels douches, et privilégier les ingrédients naturels.
– Trier nos médicaments et rapporter ceux périmés à la pharmacie.
– Se regarder dans le miroir en louant : “Merci Seigneur pour la merveille que je suis !”
La chambre conjugale
Quel peut être le lien entre une écologie intégrale et la chambre à coucher ? Outre les conseils en termes de température de la chambre, de linge de lit en matière écologique et de sommeil de qualité, la chambre est le lieu de la prière des époux, à l’image de Tobie et Sara qui, au moment de leur mariage, se sont dit : « Nous ne pouvons pas nous unir comme des païens qui ne connaissent pas Dieu » (Tobie 8, 4). À chaque couple d’inventer sa propre manière de prier. La chambre nous rappelle aussi que la sexualité est don de Dieu. Les auteurs engagent à « humaniser toujours plus nos désirs affectifs et sexuels et à se donner soi-même dans le respect et l’accueil de l’autre tel qu’il est » et à se laisser guider par Dieu dans une maternité et une paternité responsables.
Des pistes pour inviter Dieu dans l’intimité de votre couple :
– En couple, choisir de prier ensemble au moment de se coucher.
– Oser aborder le sujet de la sexualité avec son conjoint.
– Se renseigner sur la méthode contraceptive que j’ai choisie afin de connaître son impact sur mon corps et sur l’environnement.
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