Une délégation de 298 élus composée de maires et de parlementaires du sud de la France, conduite par Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a été reçue en audience par le pape François le 12 mars 2018.Sous les applaudissements nourris de l’assemblée installée dans la salle Clémentine du Palais apostolique, Mgr Pontier a souhaité, avec un jour d’avance, l’anniversaire des cinq ans de pontificat au Pape argentin, en l’assurant des prières quotidiennes des membres de son diocèse. Le prélat marseillais a également de nouveau invité le Pape à se rendre en France, et notamment à Marseille.
De son côté, le pontife a salué un par un les élus du sud du pays, ainsi que les neuf évêques de la région — y compris la Corse — venus accomplir un “voyage au cœur de l’Église”. Il est important d’avoir “à cœur de rechercher le développement intégral de tous”, a déclaré le pape François. Cela doit se faire sur “les bases des principes de subsidiarité et de solidarité, dans un grand effort de dialogue politique et de création de consensus”. Dans cette perspective, a estimé le pontife, un “véritable débat” sur les valeurs communes à tous est “nécessaire”.
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L’Église catholique a de l’estime pour l’engagement politique, a encore affirmé le successeur de Pierre, “quand il est porté par la volonté de créer les conditions favorables d’un vivre ensemble”, respectueux des différences et attentif aux personnes les plus fragiles. Ce sont là des défis révélateurs de “la grandeur politique”. Les élus sont appelés, selon le Pape, à se rendre proches des autres, spécialement des personnes en situation précaire, et à “promouvoir une conversion écologique intégrale au service de la sauvegarde de notre maison commune”.
Migrants et réfugiés
Avec une pensée toute particulière pour les migrants et les réfugiés, le pape François a salué “ce qui a déjà été fait pour leur venir en aide”. Il a invité à “persévérer dans la recherche de moyens compatibles avec le bien de tous”, pour ce qui concerne l’intégration et l’accueil. C’est ainsi, selon l’évêque de Rome, que l’on peut “contribuer à l’édification d’une société plus juste, plus humaine et plus fraternelle”.
Le souverain pontife a également encouragé tous les élus à être “des créateurs de liens entre les espaces urbains et ruraux, entre le monde étudiant et le monde professionnel” et entre les générations. Cette attitude favorise une “culture de la rencontre”. Enfin, en plein débat sur les sujets de bioéthique en France, ces questions ont été au menu des discussions.