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La victoire posthume des martyrs coptes en Égypte

Church built to honour beheaded Copts
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Paul de Dinechin - publié le 16/02/18
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Trois ans jour pour jour après la mise à mort de 21 coptes égyptiens, le 15 février 2018, une église dédiée à leur mémoire a été inaugurée en Égypte.Les images avaient fait le tour de monde : le 15 février 2015, 21 otages coptes, en combinaison orange sur une plage libyenne, étaient assassinés par les djihadistes du groupe État islamique, après avoir été enlevés quelques semaines auparavant.

Mais en voulant théâtraliser leur crime, les islamistes n’ont pas anticipé qu’ils allaient contribuer à semer un tout autre sentiment chez les chrétiens : l’admiration. Et à développer une vertu : l’Espérance. Cette graine du martyre, trois ans plus tard, a produit un fruit durable : une grande église copte, en hommage à ces martyrs “de la foi et de la Patrie”, a été érigée dans le village d’al Our, non loin de la ville de Samalut dans la province de Minya. Treize des vingt-et-une victimes étaient originaires de cette région, à 200 kilomètres au sud du Caire.


COPTES EGYPTE
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Jeudi 15 février, à la date anniversaire du martyre des vingt-et-un coptes, après des mois de construction, la nouvelle église dite “de la foi” a été inaugurée en présence de la famille des victimes, mais aussi de certains officiels du pays, ainsi que des autorités locales et religieuses. La date choisie correspond également à la fête de la Présentation de Jésus au temple dans le calendrier copte.

Victimes glorieuses

Ainsi, pour tous les Égyptiens, cette mort innocente et acceptée des martyrs les a de fait élevés au rang de héros. Religieux en premier lieu, car selon Mgr Kyrillos William Samaan, évêque du plus grand diocèse copte catholique du pays, le martyre représente “le plus haut degré” de la sainteté. Ces 21 chrétiens ont accepté de mourir plutôt que de renier le Christ. En 2015, par décision de Tawadros II, Patriarche copte orthodoxe, leur nom a ainsi été inscrit au livre des martyrs de l’Église copte.

Héros nationaux également, puisque l’État égyptien a décidé de montrer sa sollicitude envers les coptes, en finançant les travaux de l’église. Selon Mgr Samaan, cette inauguration — la cinquième dans son diocèse — se révèle dès lors hautement symbolique. Elle constitue la consécration d’une promesse “bienveillante” de la part du président égyptien qui avait “ordonné” de la construction de cette église.



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Ainsi, au-delà du souvenir que ce lieu de culte ravive dans la mémoire collective, elle devient un symbole pour “l’espérance” et encourage les chrétiens à persévérer dans leur foi. “Même si cela nous demande de verser notre sang”, rajoute Mgr Samaan.

Face à leurs bourreaux, les victimes avaient prononcé le nom de “Jésus-Christ”. Avec détermination, ils avaient accepté cette mort avec une foi profonde. Au moment où ces paroles étaient prononcées, elles scellaient paradoxalement leur victoire sur les terroristes islamistes. 

 

 

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