Le 9 avril prochain l’Église catholique va organiser une soirée au collège des Bernardins (Paris) en présence de nombreux invités… dont Emmanuel Macron, a annoncé le porte-parole des évêques de France. Un rendez-vous inédit. Après le dîner du Crif pour les juifs et les ruptures du ramadan pour les musulmans, c’est au tour de l’Église catholique d’avoir son “événement politique”. Le 9 avril prochain, l’Église organisera ainsi au collège des Bernardins, à Paris, une rencontre en soirée en présence de nombreux invités, dont le président Emmanuel Macron, a annoncé Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF).
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Dans le détail, ce rendez-vous, lancé à l’initiative des membres du conseil permanent de la CEF, dont son président Georges Pontier et l’archevêque de Paris Michel Aupetit, prendra la forme d’une soirée avec discours suivis d’un cocktail. « Trois à quatre cents » invités y seront conviés, parmi lesquels le président de la République, des responsables politiques, des universitaires, des chefs d’entreprise, des personnalités de la culture et des médias mais également des personnes en situation de précarité ou âgées, « avec ceux qui les accompagnent, pour témoigner d’un lien qui est essentiel », a indiqué Mgr Ribadeau Dumas.
“La parole de l’Église peut avoir un impact dans une société où demeurent des injustices fortes”
« Il ne s’agit pas de faire du communautarisme. Mais nous pensons que la parole de l’Église peut avoir un impact dans une société où demeurent des injustices fortes », a rappelé le porte-parole de la CEF. La vulnérabilité, la laïcité, l’écologie intégrale et l’accueil des migrants font partie des sujets qui devraient être abordés à cette occasion.
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Si l’Église catholique se doit de garder une certaine distance à l’égard de l’action politique, elle trouve pleinement sa place dans le débat public et se doit de « porter un jugement moral, même en des matières qui touchent le domaine politique, quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent » (Gaudium et spes, 76-5).