À la fin de son audience générale, le pape François a condamné à nouveau les violences survenues en République démocratique du Congo (RDC). Un discours également tenu par la nonciature apostolique à Kinshasa. En République démocratique du Congo (RDC), l’Église catholique a pris la tête de l’opposition contre le gouvernement de Joseph Kabila. Une opposition pacifique qui a été violemment réprimée par le régime en place. Ce dimanche 21 janvier, au moins six personnes ont été tuées au cours de ces marches pacifiques à Kinshasa, la capitale du pays, une soixantaine blessées et environ 200 personnes ont été arrêtées, d’après un bilan provisoire de la nonciature.
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Pour mémoire, cette mobilisation vise une mise en application de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Signé le 31 décembre 2016 entre le pouvoir et l’opposition et sous l’égide de l’Église catholique, il prévoyait la tenue d’une élection présidentielle d’ici la fin 2017.
Consécration eucharistique interrompue
Une des victimes, tuée devant une église, était « une aspirante à la vie religieuse », détaille une note de la nonciature. D’après l’agence Fides, au moins dix prêtres et deux religieuses ont aussi été blessés et arrêtés. Sur l’ensemble du pays, 61 paroisses ont été visées. Au Kasai, la messe a même été interrompue pendant la consécration eucharistique.
Depuis le Pérou, le pape François avait déjà lancé un appel le 21 janvier, pour demander « aux autorités, aux responsables et à tous dans ce pays bien-aimé, qu’ils fassent tout le possible pour éviter toute forme de violence et pour rechercher des solutions en faveur du bien commun ». Au cours de son audience générale sur la place Saint-Pierre, ce 24 janvier 2018, le pape François a lancé un nouvel appel pour la paix en RDC et a condamné à nouveau les violences survenues ces derniers jours dans le pays.
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