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Père René-Luc : la parabole du radiateur ou si Dieu est bon, pourquoi la souffrance ?

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Père René-Luc - Agnès Pinard Legry - publié le 16/01/18
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Récits allégoriques, les paraboles s’avèrent être de puissants moyens d’annoncer la parole. Fondateur avec Mgr Carré de CapMissio, l’école de Mission de Montpellier, le père René-Luc a décidé d’utiliser le même moyen pour évangéliser.C’est certainement la question sur laquelle les chrétiens sont le plus interpellés : si Dieu est bon, pourquoi la souffrance existe-t-elle ? Et la réponse interpelle tout autant : pour exercer notre liberté.

Dieu n’a pas créé le mal mais il a fait de l’homme une créature intelligente, libre et donc capable de dire non. À l’image d’un père qui parle à ses enfants pour les empêcher de se blesser et les prévenir des multiples dangers qui existent, Dieu nous interpelle. Mais il ne nous oblige pas. “Dans la Bible on parle d’un Dieu tout puissant, le Dieu des armées. Mais en fait il s’agit d’un dieu désarmé face à notre liberté”, souligne le père René-Luc.



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Il est nécessaire de comprendre que l’essentiel du mal et de la souffrance que nous côtoyons au quotidien vient de l’exercice de notre liberté. “Bien sûr les catastrophes naturelles et les maladies sont aussi source de souffrance et ne sont pas liées à notre liberté. La mort reste toujours un mystère qui nous dépasse et qu’il faut lier à l’origine du péché, reconnait le père René-Luc. Mais si tous les hommes exerçaient leur liberté dans le bon sens, en mettant en pratique l’enseignement de Dieu, il y aurait déjà beaucoup moins de souffrance !”

“Jésus n’est pas venu supprimer la souffrance”

Face à ce mal qui nous dépasse et n’est pas dû à notre liberté, Dieu nous donne une réponse. Cette réponse, c’est Jésus. Ce n’est pas de dire : “Vous allez croire en moi et ainsi ne plus connaître la souffrance” mais de prendre cette souffrance sur lui comme personne, et de la traverser, de la transcender. “Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure”, peut-on ainsi lire dans le psaume 22. Il n’y a pas une seule souffrance que Jésus ne connaît pas. Aucun d’entre nous n’a souffert comme Jésus et quand il nous tient la main dans les épreuves, cela a du sens car il est passé par là. “Jésus n’est pas venu supprimer la souffrance ni même l’expliquer, mais l’habiter de sa présence”. (Paul Claudel)



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