Des chercheurs américains ont découvert une des causes d’un type de dépression qui touche 5 à 15% des nouvelles mères : la protéine KCC2. Cependant, cette protéine n’est pas la seule raison ! Les femmes souffrant d’une absence de lien social sont les plus vulnérables. À nous de le retisser avec toutes les futures mamans qui nous entourent.La dépression post-partum touche 5 à 15% des femmes venant de mettre au monde un enfant. Elle survient dans les quatre à huit semaines qui suivent l’accouchement et se traduit par une humeur dépressive, des insomnies, une irritabilité, une perte d’appétit, de l’anxiété, une incapacité à se lier à son enfant, des pensées suicidaires. Il s’agit d’un épisode dépressif majeur, à ne pas confondre avec le baby-blues.
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Le baby-blues advient plus tôt, entre le troisième et le dixième jour après l’accouchement et a une cause physiologique due à la chute des hormones de grossesse. La dépression post-partum, elle, est provoquée par une perte de repères, d’autant plus rude si la femme est fragile psychologiquement. Le baby-blues se manifeste par des pleurs, des troubles du sommeil, une hypersensibilité, et touche environ 75% des jeunes accouchées. Il disparaît généralement au bout de quelques jours, tandis que la dépression peut durer plusieurs mois. Si le soutien de l’entourage et du repos aident à dépasser le baby-blues, il est conseillé de consulter un spécialiste pour le suivi d’une dépression post-partum.
L’importance d’être entourée
Selon une récente étude américaine, la dépression post-partum serait en partie due à l’absence d’une protéine dans le cerveau, la protéine KCC2. Cette protéine sert, entre autres, à réguler le niveau de stress. Une nouvelle mère en manque de KCC2 serait donc plus vulnérable à la dépression post-partum et à des déficits dans les soins maternels. Mais si cette carence peut être palliée par de nouveaux traitements médicamenteux, cette fameuse protéine n’est pas la seule responsable de la dépression post-partum.
Certes, il existe des facteurs personnels, tels qu’une tendance à la dépression, la monoparentalité, le stress dû à des complications de grossesse, qui favorisent une dépression post-partum. Mais il y a aussi des facteurs sociaux, sur lesquels nous pouvons agir, afin de prévenir ce type de dépression. Les femmes souffrant de dépression post-partum sont majoritairement des femmes seules, ou avec des relations difficiles avec leur conjoint, et fragilisées par un faible soutien social. À nous, donc, d’ouvrir les yeux et d’apporter, dans la mesure de ce que nous pouvons faire, un peu de chaleur et de réconfort à toutes les futures mamans.
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