L’église d’Erkelenz-Immerath, dans l’ouest de l’Allemagne, a été rasée en début de semaine afin de permettre l’agrandissement d’une mine de charbon. Un événement qui a provoqué l’émotion – et la colère– de nombreux habitants. C’est un symbole qui disparaît. L’église d’Immerath, petit village niché dans la Ruhr et proche des Pays-Bas, vient d’être rasée. L’objectif : permettre à l’énergéticien allemand RWE, propriétaire du plus gros parc de centrales à charbon d’Europe, d’extraire plus de lignite (du charbon brun, polluant mais bon marché).
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À noter que leur église avait déjà été “désacralisée ” à l’issue d’un dernier office célébré fin 2013. Elle était promise à la destruction en dépit d’une longue bataille judiciaire qui était allée jusqu’à la Cour constitutionnelle. La même année, Immerath était devenu un village-fantôme lorsque ses 900 habitants ont été transférés dans un nouveau site situé d’Erkelenz (dans la même commune) dans le cadre d’un vaste plan de déplacement qui concerne, au total, 7 600 habitants de la région.
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En 2007, une église vieille de 750 ans avait été déménagée de douze kilomètres sur deux plateformes roulantes entre deux villages, Heuersdorf et Borna, afin d’éviter de la détruire. L’opération avait coûté la bagatelle de 3 millions d’euros.