Un fervent catholique, Stanislas Rocher, lui-même touché par cette dépendance par le passé, crée un groupe de prière et de jeûne, pour tous ceux qui cherchent ou veulent aider un proche à s’en défaire. Avec l’apparition d’Internet, l’addiction à la pornographie s’est banalisée, touchant entre 6 à 10% des internautes, selon plusieurs enquêtes et sondages. Celle-ci peut s’avérer dangereuse non seulement pour la personne concernée mais également pour son entourage. Arriver à s’en défaire est un combat à l’évidence difficile. La preuve en est, la multiplication des centres d’aide psychologique et des mouvements de soutien qui proposent, sur la Toile, des programmes pour s’en sortir.
Les chrétiens ne pouvaient pas ignorer cette réalité. Stanislas Rocher, un catholique engagé, aujourd’hui dirigeant d’entreprise, a lui-même été longtemps dépendant. Après s’en être délivré par le dialogue et la prière, il a décidé de faire profiter de son expérience réussie aux autres. Il a créé à Lille un groupe de prière – le mouvement Libora – destiné à toute personne dépendante qui cherche à s’en défaire, ainsi qu’aux proches souhaitant l’accompagner dans son combat.
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Au service d’un amour qui se prépare et se construit …
Le groupe de soutien n’a qu’un an mais reçoit un nombre croissant d’intentions de prière. C’est dire, estime son créateur, “toute la détresse dans laquelle sont plongées ceux qui subissent l’influence de la pornographie”. Son site est là pour les aider par la prière et le jeûne, mais également par une bibliographie fournie, dans laquelle ils peuvent se nourrir de livres et de textes dont la plupart ont enrichi sa propre réflexion, se révélant un précieux soutien dans ce combat pour la liberté.
A l’instar de nombreux saintes et saints qui ont trouvé dans leurs lectures des soutiens dans leur chemin vers Dieu, comme le souligne le site de Libora, les adhérents se mettent “au service d’un amour qui se prépare, se construit et se vit” sous le patronage d’un modèle de choix : le bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), qui s’est converti après une vie de débauche, devenant un modèle à suivre pour tous ceux qui, à notre époque moderne, souhaitent approfondir leur foi.
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Le premier pas vers la guérison est de lever le tabou en “brisant la glace” avec quelques personnes de son entourage ou autres personnes touchées par cette addiction. Puis, de beaucoup prier dans le sens de “tous les jours”, régulièrement, sans avoir besoin pour cela de bouleverser tout son quotidien. Le site propose neuf jours de prière en équipe et un espace pour poser des questions, ainsi qu’un blog pour recevoir des idées de prière. Ce combat est au service d’un amour qui se prépare, se construit et se vit. Pour donner du sens à ce combat, le mouvement propose de bonnes lectures sur l’amour conjugal, le mariage, la vocation consacrée…
Les soutenir
Mais on peut aussi aider tous ces addict dans leur lutte, en rejoignant les équipes de la grande chaîne de prière et de jeûne présente sur le site, et prier pour leurs intentions. Le principe est simple : à chaque intention reçue, les membres de l’équipe s’engagent à prier pendant 9 jours et à jeûner 1 journée. On peut également devenir “relais pour Libora” en acceptant d’installer une affiche et quelques tracts au fond de nos églises.
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