« Carole » est un mot français qui évoque une chanson accompagnant une ronde. Peu à peu le mot s’est attaché au chant en oubliant la danse, bien qu’en en gardant le joyeux balancement par l’alternance des couplets et des refrains. De France, il a traversé la Manche pour s’installer en Angleterre et devenir « carols ».
La plupart des carols ont été écrits au Moyen Âge, alors que le chant fait partie intégrante de la vie villageoise, surtout dans les longues veillées d’hiver. Ainsi les carols chantent-ils la venue du Messie et la joie qu’il apporte au monde.
L’invention de l’imprimerie a permis une large diffusion de ces chants. Le sombre Cromwell a voulu les interdire, leur reprochant leur légèreté. Mais qui peut arrêter le chant qui vole de bouche en bouche et se murmure dans l’ombre ? Les carols n’ont jamais cessé d’être chantés et de participer à la joie de Noël.
Longtemps l’apanage des soirées familiales, le carol a pris au XIXe siècle une ampleur nouvelle. Des groupes ont commencé à aller de maison en maison en chantant ces belles mélodies. Peut-être d’abord les plus pauvres qui, en cette période critique de l’hiver, ont chanté Noël pour attendrir le cœur de leurs auditeurs. Car Noël est bien la fête de la venue du pauvre parmi les pauvres, c’est ce que nous rappellent les carols.
Retrouvez l’histoire de cette tradition dans le Compagnon de l’Avent 2017 de Magnificat.