Alors que son successeur, Mgr Michel Aupetit, sera installé le 6 janvier prochain, Mgr Vingt-Trois se livre une dernière fois dans un entretien accordé au Parisien. Survolant de nombreux sujets, il revient sur la mort de Johnny Hallyday et la ferveur qui s’est emparée des Français.Désormais administrateur apostolique du diocèse de Paris, Mgr André Vingt-Trois passera la main à son ancien évêque auxiliaire, Mgr Michel Aupetit, qui sera installé le 6 janvier. Dans une longue interview accordée au Parisien, il revient sur la mort de Johnny Hallyday et ce qu’elle a suscité chez de nombreux Français. « C’est une vedette qui a marqué plusieurs générations, qui a touché la sensibilité de beaucoup de gens », rappelle-t-il.
Aux personnes rappelant la vie « pas toujours très catholique » de la rockstar, Mgr Vingt-Trois souligne avec justesse la dimension universelle de l’Église catholique. « Tous les jours, dans nos églises, on enterre des pécheurs. C’est notre mission, détaille le cardinal Vingt-Trois. Qu’on soit émus par la souffrance des hommes et qu’on la partage, c’est aussi notre mission ».
Lire aussi :
L’amour au cœur de l’homélie d’adieu pour Johnny
Interrogé sur le paradoxe entre la déchristianisation de la France et la présence massive des Français à l’Église de la Madeleine, Mgr Vingt-Trois souligne l’aspect central de la mort, « un événement où l’homme touche aux limites de ce temps ». « Par elle, on découvre que nous ne verrons plus ce que nous voyons. Ou on considère que tout est fini, on tire le rideau et on oublie. Ou on pense qu’il y a quelqu’un et que l’existence ne se limite pas aux quelques dizaines d’années que nous avons sur Terre ».
Lire aussi :
Mgr de Sinety raconte comment il a préparé les funérailles de Johnny Hallyday