Une église méthodiste de Quetta, au Pakistan, a été attaquée dimanche 17 décembre par des kamikazes. Le bilan est de huit morts et une trentaine de blessés.Les terroristes se sont rendus devant l’église alors qu’environ 400 personnes étaient rassemblées pour l’office. L’un deux a été abattu par la police sur le parvis du bâtiment, évitant un carnage encore pire, selon le ministre de l’Intérieur du Balouchistan, Sarfaraz Bugti. L’autre kamikaze a déclenché une veste chargée d’au moins « 15 kg d’explosif », d’après un responsable de la défense civile. Deux autres kamikazes auraient pris la fuite selon un haut responsable de la police, mais l’information n’est pas encore confirmée.
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By the grace of Almighty, 02 Suicide Bombers stopped on entrance of Church in #Quetta. LEAs took 16 mins to complete the op. CCPO & DC #Quetta along with IG Police #Balochistan lead the operation from forefront.
— Senator Sarfraz Bugti (@PakSarfrazbugti) December 17, 2017
Les chrétiens en difficulté
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères pakistanais, Mohammed Faisal, a condamné l’attaque. Il a précisé que « ces actes lâches n’entraveraient pas la détermination du Pakistan à lutter contre le terrorisme ». Représentant 1,6% de la population, soit 2,4 millions d’âmes, les chrétiens sont régulièrement victimes de discrimination, violence ou persécution au Pakistan. Parmi eux, les catholiques sont légèrement majoritaires (1 288 000, soit 53,7%).
Attack of terrorists on Zarghoon road church in Quetta is condemned. Pakistan’s resolve against terrorism cannot be deterred by these cowardly acts.
— Spokesperson 🇵🇰 MoFA (@ForeignOfficePk) December 17, 2017
Dans sa chronique du 18 décembre, sur Europe 1, Vincent Hervouët, rappelle que depuis quelques années, les djihadistes apprécient particulièrement « attaquer les fêtes saintes ». Rien d’étonnant à ce que cette attaque se déroule une semaine avant le réveillon de Noël. « Cela donne de nouveaux martyrs aux chrétiens d’Orient qui ont une longue mémoire des persécutions et se sentent assiégés », explique-t-il.
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