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Le commerce de reliques est absolument prohibé rappelle le Vatican

Retable ursulines de Toulouse : Retable de saint Désiré, Ursulines de Toulouse, XVIIe siècle, os, pâte de reliques, papier, tissu, carton, verre, bois. 45,4 x 53,8 x 7,9 cm.

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Aymeric Pourbaix - I.Media - publié le 16/12/17
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Le Saint-Siège a rendu public le 16 décembre 2017 une nouvelle instruction de la Congrégation des causes des saints sur les reliques, qui régule leur authenticité et leur conservation. Le dicastère a notamment tenu à souligner clairement la nécessité d’un culte digne, ainsi que l’interdiction du commerce et de la vente de reliques. Dans le contexte d’un nombre grandissant de reliques, dû à l’augmentation des canonisations et béatifications, cette instruction de 30 articles vient remplacer l’appendice de l’instruction Sanctorum Mater (2007) de Benoît XVI. Elle s’adresse en priorité aux évêques de l’Eglise latine et orientale.


RELICS SAINT PETER
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Pour Mgr Robert Sarno, expert de la Congrégation des causes des saints, cette nouvelle instruction vise ainsi à aider les pasteurs par une sorte de “vademecum“ concernant le culte public des reliques de saints.

Ce document rappelle notamment de manière plus “explicite“, selon le prélat, que le trafic de reliques, leur commerce et leur vente – sur Ebay – sont “absolument prohibés“, ainsi que leur exposition dans des lieux non-adaptés.

La propriété des corps appartient à la famille

L’instruction dispose aussi “avec plus de clarté“ l’adaptation aux normes civiles. Elle souligne notamment que la propriété des corps des défunts, déclarés bienheureux ou saints par l’Eglise, appartient d’abord à la famille et aux héritiers, et non à l’Eglise. Celle-ci doit donc obligatoirement respecter les règles civiles en matière de propriété des dépouilles, avant d’effectuer une requête de reconnaissance des reliques.



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Des litiges se sont produits dans les années récentes, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Dans ce dernier pays, cela concerne notamment le cas de Mgr Fulton Sheen, ancien archevêque de Peoria. Sa cause de béatification a été suspendue en 2014 du fait d’un différent entre l’archidiocèse de New York et la famille, qui souhaitait transférer son corps à Peoria, dans l’Illinois. Le cas se trouve désormais devant une cour d’appel américaine.

L’Eglise doit ainsi attendre pour poursuivre la cause que le litige trouve une solution juridique civile, a précisé Mgr Sarno. Pour ce prélat, ces cas récents ont constitué une sorte de “douche froide“ pour les diocèses.

Esprit religieux

Parmi les autres dispositions, l’instruction affirme encore que les reliques des saints et bienheureux “ne peuvent être exposés à la vénération des fidèles sans que soit apposé un certificat de l’autorité ecclésiastique qui en garantit l’authenticité“.



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Les reliques doivent aussi être dans la mesure du possible conservées dans un écrin scellé. Et honorées avec “un esprit religieux“, en évitant “toute forme de superstition et de commercialisation“. Enfin, l’instruction précise qu’il faut interdire “scrupuleusement toute forme de culte indu à un serviteur de Dieu ou un Vénérable non béatifié“. Le culte public des reliques concerne en effet uniquement les saints et bienheureux.

Depuis les premiers siècles de l’ère chrétienne, l’Eglise a vénéré et conservé les reliques des saints et martyrs, “afin d’adorer Celui dont ils sont les martyrs“, affirme saint Thomas d’Aquin. Signe de l’importance accordé au corps dans la doctrine catholique, une relique doit être placée sous l’autel lors de sa consécration.

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