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Comment le pape François entend rajeunir l’Église

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Silvia Costantini - publié le 04/12/17
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En vue du prochain synode des évêques sur les jeunes, Aleteia a interrogé le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode.Pour l’Église catholique, le synode des évêques sur les jeunes sera l’événement mondial le plus important de l’année 2018, une réponse au plus grand des défis du christianisme aujourd’hui : transmettre l’Évangile aux nouvelles générations. Centré sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », il sera précédé d’une rencontre dite “pré-synodale”, du 18 au 24 mars 2018, pour permettre aux jeunes du monde entier d’échanger et se confronter sur des questions liées au sens de leur existence.

À l’issue de la rencontre, un document sera remis à tous les évêques conviés au prochain synode en octobre 2018. Cette assemblée des évêques suit les deux derniers synodes sur la famille, organisés en 2014 et 2015. Pour mieux comprendre les intentions du pape en lançant cette formule sans précédent, Aleteia a rencontré le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques :

Aleteia : Éminence, comment est né le sujet du prochain synode ?
Mgr Lorenzo Baldisseri : Le thème de ce synode est le fruit surtout d’une consultation avec la majorité des évêques et des cardinaux pendant le synode. La question des jeunes est celle qui est apparue en premier. Un sujet fort qui allait dans le prolongement de celui de la famille sur lequel nous venions de nous interroger. Le Pape, comprenant l’importance de la question, a accepté immédiatement d’en faire le sujet du prochain synode.


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Qu’attend le Pape de ce synode ?
Que cela bouge. Que cette rencontre soit un moment fort, une vraie rencontre avec les jeunes. Ces jeunes, nous voulons les écouter, les accompagner, nous voulons les voir tous, qu’ils soient dans l’Église ou éloignés de l’Église.

Quelle Église ces jeunes verront-ils ?
Je voudrais que même ceux qui sont éloignés de la foi, voient une Église accueillante et capable d’offrir un message attirant, un message d’espérance, un message capable de leur donner des idéaux.

Quels sont les jeunes qui viendront au pré-synode ?
Nous avons confié principalement aux conférences épiscopales le soin de s’en charger, et il y aura plus ou moins 300 jeunes invités. L’important c’est qu’ils soient représentatifs de leur monde. Raison pour laquelle nous serons aidés par les conférences épiscopales, les Églises orientales, les opérateurs, ceux qui sont proches des jeunes, les représentants de mouvements, les associations, et un grand nombre de jeunes qui viennent de l’extérieur, aussi bien des chrétiens que d’autres religions et des non croyants. Nous voulons faire un grand travail de discernement et avoir des représentants significatifs de ces groupes, de leurs réalités. Nous faisons intervenir les jeunes, les invitons et prenons leurs frais en charge.



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Vous suivrez une méthodologie particulière ?
La méthode sera pratiquement comme celle d’un synode : il y aura des interventions, des groupes d’étude, et puis nous voulons qu’il y ait un document final à remettre aux pères synodaux. Bien entendu, cette rencontre aura lieu avant la diffusion du document de travail – l’Instrumentum laboris – et il est clair que l’on en tiendra compte. Et le tout sera soumis, comme le veut notre statut, d’abord au conseil du secrétariat général du Synode puis au Saint-Père. Mais le Conseil du secrétariat est présidé par le pape, qui sera là. Le pape tient à être présent parce qu’il est le président du synode. C’est le seul organisme du Saint-Siège à avoir le pape en personne comme président.

Vous connaissiez le pape avant qu’il ne monte sur le siège de Pierre. Quelle impression vous faisait-il ?
Je l’ai connu indirectement à Aparecida. Jorge Maria Bergoglio était connu dans toute l’Amérique Latine. Un bon jésuite, les jésuites sont de braves personnes. Il avait sa manière à lui de travailler que tout le monde, naturellement, ne partageait pas forcément. Il était reconnu comme étant une personne très compétente pour rédiger les documents finaux. D’ailleurs, à Aparecida il était président de la rédaction finale du document. C’est lui qui y a apporté les éléments les plus importants. Je l’ai connu alors que j’étais nonce apostolique au Brésil.

[Pour plus de détails sur le synode des évêques sur les jeunes http://www.synod2018.va]

Article traduit de l’italien par Isabelle Cousturié.

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